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Un député argentin, Hector Olivares, de la coalition gouvernementale Cambiemos, a été grièvement blessé par balle jeudi près du Parlement à Buenos Aires et un fonctionnaire qui l'accompagnait a été tué. « Ils ont été criblés de balles, l'acte était prémédité », a affirmé le député José Cano sur la chaîne TN. Marcelo Yadón, 58 ans, fonctionnaire de la province de La Rioja (Nord-Ouest), a péri dans l'attaque, a-t-il précisé. Hector Olivares, 61 ans, député de la même province, et également touché par les tirs, a été transporté à l'hôpital dans un état grave.
L'attaque s'est produite vers 7 heures, heure locale, quand des tirs en provenance d'une voiture ont touché les deux hommes qui marchaient sur la place située à proximité du Congrès.« Selon les informations dont nous disposons, l'auto s'est garée une demi-heure avant et ils les attendaient, parce que Olivares avait l'habitude de sortir marcher à cet endroit tous les jours avec Yadón », a expliqué José Cano. « L'état de santé d'Hector est délicat », a dénoncé Gustavo Galvan, un autre député UCR de La Rioja. Ce proche du député blessé a dit à la chaîne TN qu'Hector Olivares ne lui avait pas confié avoir reçu des menaces. Le député devait retourner jeudi en fin de journée dans sa province de la Rioja.
Les « barras bravas » impliqués ?
La police argentine a commencé son enquête, des agents effectuant des relevés sur les lieux du drame. D'après les premiers éléments, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un acte prémédité et pas d'un fait lié à l'insécurité. Une dizaine de balles ont été tirées par les agresseurs. « C'est un acte clairement mafieux. Une des pistes pourrait être celle des barras bravas, comme on appelle les supporteurs de football ultras en Argentine. » Hector Olivares travaillait en effet sur un projet de loi visant à encadrer voire interdire les barras bravas. Chargés par les clubs de mettre l'ambiance dans les stades, ces groupes extrêmement violents sont organisés comme un gang et entretiennent souvent des liens avec la mafia. Depuis vingt ans, 139 personnes sont décédées à la suite de faits de violence dans le football en Argentine, dont 6 en 2018, selon l'association Salvemos al Futbol, qui se bat contre la violence et la corruption dans le football argentin.
Cette fusillade survient au moment où commence la campagne électorale dans la perspective de la présidentielle du 27 octobre 2019. En 2013, la maison du gouverneur de la province de Santa Fé Antonio Bonfatti avait été criblée de balles, vraisemblablement par des narcotrafiquants.