6 personnes sur 10 souffrant de migraines ne connaissent pas les facteurs déclenchants, or c'est possible de savoir et utile !

Elle fait souffrir un Belge sur 5 et c’est pourtant une maladie mal connue des migraineux eux-mêmes !

E.W.

Elle fait souffrir un Belge sur 5 et c’est pourtant une maladie mal connue des migraineux eux-mêmes !

En venant à cette conférence, un homme fumait dans la rue, j’ai fait un détour parce que je sais que c’est un déclencheur de mes migraines”, témoigne Ivy Gruyaert, animatrice radio et ambassadrice de la semaine de la migraine. “ Et j’aime beaucoup le fromage mais je dois être prudente”.

Du fromage ? Voilà qui est étonnant ! Et c’est bien tout le thème de cette semaine de la migraine, une maladie qui touche 1 personne sur 5 et qui peut être très invalidante : “C’est une affection paroxysmale, qui arrive par crise, dont le spectre est très varié en ce qui concerne la durée de la crise, l’âge du malade et les facteurs déclenchants”, explique le Franco Gianni, neurologue au CHU-UCL Namur-Dinant. Surtout cette maladie est scientifiquement difficile à comprendre “On ne sait toujours pas pourquoi un individu y est plus sujet qu’un autre”.

Signes que cette maladie est mal comprise, 6 migraineux sur 10 sont peu ou pas conscients des déclencheurs de leurs migraines. “Or, parmi les patients qui sont bien informés sur leurs déclencheurs, 1 sur 2 dit que cela aide à éviter les crises. 1 patient sur 7 a déjà tenu un journal de migraine. La moitié d’entre eux ont trouvé que ça leur permettait de détecter les déclencheurs”, souligne le professeur Jan Versijpt, neurologue à l’UZ Brussel, d’après les résultats d’une enquête.

Des déclencheurs dans les aliments comme le fromage ou le chocolat

6 personnes sur 10 souffrant de migraines ne connaissent pas les facteurs déclenchants, or c'est possible de savoir et utile !
©DR

Les déclencheurs sont nombreux, plus de 400 d’après les chercheurs. Dans le top 5, on retrouve le stress, le sommeil, la lumière vive ou scintillante, l’utilisation prolongée d’écran. Mais, on le sait moins il y a aussi des déclencheurs dans les aliments comme le chocolat, les produits à l’aspartame, le fromage,… On peut avoir une crise parce que l’on a faim, parce que l’on a fait du sport, parce qu’une odeur est trop forte. “Ce qui est ennuyeux avec les migraines, c’est qu’il y a beaucoup de déclencheurs, on ne sait donc jamais à 100 % ce qui a causé une crise de migraine”, déplore Ivy.

Gérer son stress, dormir régulièrement et s’hydrater est une base pour tous”, résume Lieven Zwaenepoel, porte-parole de l’APB, l’association des pharmacies de Belgique qui seront particulièrement à l’écoute des patients du 13 au 18 mai, lors de la semaine de la Migraine.

Une maladie peu comprise des migraineux eux-mêmes !

Dans l'enquête menée pour la semaine de la Migraine pour le compte de GSK, pas moins d'un migraineux sur quatre (25 %) indique qu'il n'a jamais vraiment cherché d'information sur la migraine. Même parmi les patients qui disent souffrir de migraine plus d'une fois par semaine ou plus souvent, 15% disent n'avoir jamais cherché d'informations à ce sujet (contre une ou plusieurs fois par mois : 22%, maximum une fois par an : 35%).

En tous les cas, avec le slogan “Les déclencheurs de migraine sont parfois surprenants”, cette 7e édition a pour objectif de conscientiser le public au caractère singulier et inattendu des déclencheurs. Et à la souffrance des malades : pour éviter les déclencheurs, 6 patients migraineux sur 10 indiquent adapter leur mode de vie.

>> On peut trouver plus d'informations sur la migraine et ses facteurs déclenchants sur ce site : semainedelamigraine.be.

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