⚡ DERNIERE MINUTE - #CoréeDuNord : #Pyongyang a tiré ce qui semblait être deux missiles de courte portée." #KimJongun pic.twitter.com/8rdWIpII9X
— FranceNews24 (@FranceNews24) 9 mai 2019
«Le leader suprême Kim Jong-un a pris connaissance d'un plan pour mener un exercice (...) à l'aide de plusieurs moyens de frappe à longue portée, et a donné l'ordre de procéder à l'exercice», a rapporté l'agence officielle nord-coréenne KCNA. Celle-ci ne précise en revanche pas le type d'arme testé et se garde notamment d'employer le mot «missile».
Des doutes sur les aspirations nord-coréennes
Assurant étudier la situation «très sérieusement», le président américain Donald Trump, qui d'habitude insiste inlassablement sur la qualité de ses relations avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, s'est ouvertement interrogé sur sa volonté de négocier sérieusement sur la dénucléarisation de la péninsule.
«Personne n'est content de ce qui s'est passé», a-t-il affirmé en évoquant lui aussi des «missiles de courte portée». «La relation se poursuit, mais nous verrons», a-t-il ajouté, affirmant avoir le sentiment que les Nord-Coréens n'étaient pas véritablement «prêts à négocier».
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Officiellement, la Corée du Nord n'a pas procédé à un tir de missile depuis le 29 novembre 2017, date à laquelle elle avait testé un engin balistique intercontinental capable, selon elle, d'atteindre le territoire américain. Mais plusieurs projectiles avaient déjà été tirés samedi, dont un missile de courte portée d'après les experts. Le président sud-coréen Moon Jae-in a averti que les tirs de jeudi «pourraient rendre les négociations plus difficiles» avec les Etats-Unis sur le nucléaire.
La saisie d'un cargo nord-coréen accusé d'avoir violé les sanctions internationales
La justice américaine a par ailleurs annoncé la saisie d'un cargo nord-coréen de 17 000 tonnes, le «Wise Honest», accusé d'avoir violé les sanctions internationales en exportant du charbon et en important des machines.
Cette mesure, une première selon le procureur fédéral de Manhattan Geoffrey Berman, intervient dans un contexte de défiance croissante depuisle sommet de Hanoï en février entre Donald Trump et Kim Jong-un, qui s'est soldé par un désaccord. Kim Jong-un réclamait une levée des sanctions trop importantes aux yeux de Donald Trump en échange d'un début de dénucléarisation jugé trop timide.
Le bâtiment avait été bloqué l'an dernier en Indonésie, son capitaine étant poursuivi par les autorités indonésiennes. Les autorités américaines avaient lancé de leur côté en juillet la procédure de saisie.
Le scepticisme augmente depuis le sommet de Hanoï
«L'objectif de Kim, au-delà de prouver que ces programmes d'armement deviennent de plus en plus puissants, est clair: montrer à l'Amérique et à ses alliés que s'ils ne sont pas disposés à faire des compromis sur les conditions de la dénucléarisation, Pyongyang suivra sa propre route», a commenté Harry Kazianis, du groupe de réflexion conservateur américain Center for the National Interest.
Pendant sa rencontre historique avec Donald Trump en juin 2018 à Singapour, Kim Jong-un s'était engagé à travailler en vue d'une «dénucléarisation complète» de la péninsule coréenne. Mais le scepticisme a grandi depuis avec l'absence d'avancées concrètes.
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Le dirigeant nord-coréen a rencontré fin avril le président russe Vladimir Poutine à Vladivostok pour leur premier sommet, pendant lequel il s'est plaint de la «mauvaise foi» des Américains dans la crise nucléaire. Depuis l'échec de Hanoï, la Corée du Nord a accusé Séoul de s'être rangée du côté de Washington et les relations entre les deux frères ennemis se sont de nouveau dégradées.