POLITIQUE - “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs”, disait Jacques Chirac. Des militants du mouvement d’écologie radicale Extinction Rebellion ont accroché à Bordeaux, dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 mai, une banderole à la gloire de l’ancien chef de l’État.
Pourquoi? Il s’agit d’une référence à la célèbre phrase prononcée par le président de la République devant l’assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le mouvement appelle ainsi avec humour “au retour de Jacques Chirac” pour alerter les citoyens sur la nécessité d’agir pour préserver la planète.
Mais pour ces militants, l’ère des scandales et de l’indignation est terminée. Pour eux les rapports scientifiques sont ignorés et les grands discours politiques peu suivis d’effets quand les marches pacifiques n’engendrent aucune évolution.
“Seules les actions radicales peuvent nous sauver”, estime donc Extinction Rebellion qui veut, avec ce genre d’initiatives “capter l’attention et marteler la vérité de l’effondrement de la biodiversité et du péril climatique qui nous menacent tous.” Une marque de fabrique depuis le lancement en 2008 au Royaume-Uni.
Ce mouvement, “de désobéissance civile en lutte contre l’effondrement écologique et le réchauffement climatique”, comme ils se définissent, a également mené une action choc à Paris au cours de la matinée ce dimanche 12 mai. Ils ont en effet, comme vous pouvez le voir ci-dessous, déversé 300 litres de faux sang sur les marches du Trocadéro. Le but? “Alerter sur la 6e extinction de masse des espèces.”
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