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Des hommes jeunes qui agissent en bande : une étude dresse le portrait-robot des agresseurs homophobes

Selon un sondage réalisé auprès de 1 200 personnes, une personne LGBT sur six dit avoir été agressée récemment, 7 % rapportent des violences physiques au cours de l’année écoulée.

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Publié le 13 mai 2019 à 02h41, modifié le 14 mai 2019 à 11h14

Temps de Lecture 4 min.

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Un passage piéton aux couleurs du drapeau arc-en-ciel, à Périgueux (Dordogne), lors de la Journée internationale contre l’homophobie,  le 17 mai 2018.

Qui agresse les personnes LGBT (lesbiennes, gay, bi et trans) ? A cette question d’apparence simple, il était jusqu’à présent impossible de fournir une réponse un peu étayée, en l’absence de données. Un vide que vient combler l’étude réalisée par la Fondation Jasmin Roy-Sophie Desmarais et l’IFOP, en partenariat avec la Fondation Jean-Jaurès et la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), présentée mardi 14 mai.

Un LGBT sur six interrogés confie avoir été agressé récemment, au sein d’un panel de 1 229 personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres, extrait d’un échantillon représentatif de la population métropolitaine âgée de 18 ans et plus. Et 7 % rapportent avoir subi des violences physiques (gifles, coups, bousculade…) au cours de l’année écoulée. Fait alarmant, ce pourcentage a plus que doublé par rapport à une étude semblable réalisée en 2018, où seuls 3 % en faisaient état. Pour les autres expériences de violence, les chiffres sont globalement stables.

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Des hommes agissant en groupe

D’après le portrait-robot que les victimes dressent à grands traits, les agresseurs sont majoritairement des hommes, de 18 à 30 ans, et agissant en groupe. Dans 61 % des cas, l’agressé se retrouve en effet confronté à une bande, dont un ou plusieurs éléments passe à l’acte. Dans ce contexte, souvent (40 %), une seule personne porte les coups. « L’effet d’entraînement du groupe est manifeste. Une dynamique est ainsi créée, qui donne un sentiment de légitimité aux agresseurs », observe Flora Bolter, codirectrice de l’Observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès.

Invités à décrire librement les caractéristiques de l’auteur des violences, les victimes mentionnent en premier lieu son sexe (masculin à 78 %), son comportement (vulgaire, agressif, voyou…), puis certaines caractéristiques physiques, comme sa taille et sa corpulence. La couleur de peau et la description de l’origine ethnique supposée n’arrivent spontanément qu’en sixième et septième positions : 2 % évoquent alors une personne de couleur noire, 4 % de couleur blanche, 6 % une personne arabe ou maghrébine.

« Ces descriptions vont à rebours d’un discours complètement délirant, qui a cours aujourd’hui, tendant à faire croire que les agressions seraient le fait de groupes ethniques spécifiques », constate Flora Bolter. « Les chiffres nécessiteraient d’être approfondis mais ils démontrent un degré d’ethnicisation des LGBTphobies assez faible », confirme François Kraus, de l’IFOP.

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