Le couple de faucons crécerelles est revenu nicher à Notre-Dame pour une ponte imminente

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Le 15 avril dernier, l’incendie ayant ravagé la cathédrale de Notre-Dame de Paris avait également détruit le nid du couple de faucons crécerelles qui y avait élu domicile. Jeudi dernier, les deux oiseaux sont finalement revenus à la cathédrale.

Situé dans un trou du transept sur la façade est du bâtiment, leur nid avait disparu alors que le couple était en pleine période de reproduction. Qu’importe, les deux rapaces ont retrouvé leur perchoir : « La femelle a été aperçue jeudi dernier devant la même cavité où elle avait prévu de pondre. Le vendredi, le mâle était avec elle » raconte Emmanuel du Chérimont, membre de la Ligue de protection des oiseaux en Île-de-France auprès de 20 Minutes.

C’est un retour symbolique parce que la ponte est imminente selon Emmanuel du Chérimont : « À Paris intramuros, les faucons crécerelles pondent aux alentours du 24 avril. Ces oiseaux sont fidèles à leur lieu de nidification, mais à condition de ne pas être dérangés. J’ai eu peur qu’ils ne reviennent pas avant plusieurs décennies ».

Yves Gestraud / LPO

Le spécialiste des faucons est alors allé annoncer la bonne nouvelle au régisseur de Notre-Dame : « Je dis parfois que c’est le Saint-Esprit de Paris à cause de son vol stationnaire quand il repère sa proie. C’est sa caractéristique et on appelle égalementça un vol en Saint-Esprit » explique-t-il.

Cependant, malgré ce retour bienvenu, il craint que les travaux ne viennent déranger le couple au point de les faire partir définitivement. Ainsi, son association espère demander à la Mairie de Paris, au Centre national des monuments et au responsable de la paroisse que les travaux ne commencent pas avant fin juin-début juillet : « Les jeunes oiseaux auront alors déjà pris leur envol ».

Yves Gestraud / LPO

La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) tient à rappeler que le faucon crécerelle est une espèce protégée et que si le couple devait abandonner ses œufs à cause des travaux, cela équivaudrait à une remise en cause du cycle biologique de l’oiseau. Et cela est un délit puni de 150 000 euros d’amende et de deux ans d’emprisonnement par le code de l’environnement.


Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef