Extrêmophiles : la vie à toute épreuve

Des archées ont été retrouvées dans des sources thermales volcaniques. Ici, le Grand Prismatic Spring au Parc de Yellowstone - Jim Peaco, National Park Service
Des archées ont été retrouvées dans des sources thermales volcaniques. Ici, le Grand Prismatic Spring au Parc de Yellowstone - Jim Peaco, National Park Service
Des archées ont été retrouvées dans des sources thermales volcaniques. Ici, le Grand Prismatic Spring au Parc de Yellowstone - Jim Peaco, National Park Service
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Que sont les organismes extrêmophiles et où vivent-ils ? Comment s’adaptent-ils à ces milieux hostiles, à toutes formes de vie ? Pourquoi ces organismes peuvent-ils nous en apprendre plus sur la vie extraterrestre et sur l’évolution de la vie sur Terre ?

Avec
  • Patrick Forterre Chercheur en biologie, professeur d'université et écrivain Chef d’unité et Professeur à l’Institut Pasteur
  • Adrienne Kish Maître de conférence au MNHN, membre du laboratoire Biochimie des Interactions Microbiennes

Longtemps, la science a estimé que les conditions de la vie étaient assez simples : une température modérée, une pression modérée, une chaleur modérée, une acidité modérée. Bref : des conditions relativement moyennes. Jusqu’au jour où l’on découvrit de la vie dans des sources bouillonnantes dans le parc de Yellowstone, puis dans des cheminées hydrothermales océaniques, dans des cratères volcaniques, voire dans des endroits hautement radioactifs. Ces micro-organismes extrêmophiles ont bouleversé notre compréhension du vivant, de la façon dont la Terre a été colonisée à ce que l’on pourrait trouver dans les confins les plus sombres de l’espace. 

Extrêmophiles : la vie à toute épreuve : c’est le programme radical qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

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Et pour évoquer l’apparition de la vie dans ces environnements extrêmes, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Adrienne Kish, maîtresse de conférences au MNHN, membre du laboratoire biochimie des interactions microbiennes et Patrick Forterre, professeur à l’université d’Orsay, et responsable du laboratoire de biologie moléculaire du gène chez les extrêmophiles à l’Institut de génétique et de microbiologie de l’Institut Pasteur.

Le reportage du jour

Rencontre avec Sarah Samadi, chercheuse l’Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité au Muséum national d’histoire naturelle. Comment étudier les extrêmophiles océaniques ? Réponse dans au sein de l’exposition “ Océans, une plongée insolite”. Par Antoine Beauchamp :

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Reportage Antoine Beauchamp/ Sarah Samadi extrémophiles

9 min

Repères

  • Les extrêmophiles ont été découverts fin 1969 par un biologiste américain, Thomas D. Brock, qui a découvert une bactérie vivant sans problème dans les sources bouillonnantes du parc de Yellowstone.
  • L'étude des extrêmophiles fait se croiser les sciences de la vie et les sciences de la Terre voire de l'Univers.
  • Une meilleure compréhension des organismes extrêmophiles permet d’affiner le débat portant sur les origines de la vie sur Terre en comparant l'ensemencement de la Terre à partir de molécules d'origine extraterrestre (micrométéorites, comètes, météorites) et la synthèse terrestre de ces mêmes molécules. 
  • Certaines de biomolécules constituant les organismes extrêmophiles pourraient inspirer des applications dans des domaines de recherche comme la cancérologie, l’étude du vieillissement, ou encore la fabrication de détergents. 

Pour aller plus loin

Retrouvez tous les compléments d'information sur le fil Twitter de La Méthode scientifique

Les références musicales

Le titre du jour : "Life on earth" par Snow Patrol

Le générique de début : "Music to watch space girls by", par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe