« Pendant trois ans, je me suis réfugiée en Éthiopie, où j'ai vécu dans le camp de réfugiés de Kulé. On a finalement décidé d’en partir parce qu'il n'y avait pas d'écoles ni de structures de soins, et beaucoup de violence. J'avais peur. Je suis revenue au Soudan du Sud en janvier 2018 avec neuf de mes proches. On est revenus en voiture, ça nous a pris trois jours.
On gagne notre vie en pêchant, en élevant du bétail et en cultivant du maïs, du sorgo et des feuilles vertes. Pendant la saison des pluies, on plante des graines pour qu’elles poussent et qu’on ait davantage de nourriture. Mais on manque d’équipement, notamment d’ustensiles de cuisine et de couchage. »