Les sénateurs de l’État du Missouri ont voté jeudi 21 mai une proposition de loi interdisant les avortements après la détection du “premier battement du cœur du fœtus” (fetal heartbeat), soit environ au bout de huit semaines de grossesse, rapporte The New York Times. Si le texte est voté par la Chambre des représentants de l’État et promulgué comme attendu par le gouverneur républicain, le Missouri deviendra le cinquième État américain cette année à adopter une loi de ce type, après le Kentucky, le Mississippi, l’Ohio et la Géorgie.

D’après le New York Post, la proposition de loi du Missouri ne prévoit pas d’exceptions, sauf en cas d’urgence médicale, mais pas en cas de viol ou d’inceste. Le texte suit ainsi la voie de la loi promulguée le 15 mai en Alabama, la plus répressive du pays, qui interdit l’avortement “à tous les stades de la grossesse” et expose les médecins à une peine de prison allant jusqu’à 99 ans.

Cette série de textes législatifs particulièrement répressifs répondent à une stratégie des pro-vie, qui espèrent que la Cour suprême, désormais à majorité conservatrice, reviendra sur l’arrêt Roe v. Wade qui a autorisé l’avortement à l’échelle fédérale en 1973.