Emmanuel Macron, à Paris, le 16 mai 2019

Emmanuel Macron, à Paris, le 16 mai 2019.

afp.com/STEPHANE DE SAKUTIN

Pour Emmanuel Macron, tout a été fait. Le chef de l'État a jugé ce vendredi que le mouvement des gilets jaunes n'avait "plus de débouché politique", appelant "au calme" ceux qui continuent à manifester six mois après le début de cette contestation sociale.

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"Je considère pour ma part que j'ai apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement, à la fois le 10 décembre et dans la conférence de presse que j'ai donnée. [...] Nous avons fait notre part de travail, maintenant chacun doit aller, voter aux élections et, quand il porte des idées, se présenter aux élections", a-t-il ajouté, lors d'un déplacement à Biarritz.

La démocratie pas que le samedi

"Mais c'est beaucoup plus difficile de proposer un projet 'pour' que d'être contre tout le reste". "On n'avance pas en étant contre", a poursuivi le chef de l'État. "Là, aujourd'hui, je vois beaucoup de gens qui sont contre, donc j'appelle tout le monde au calme. Il y a trop de violence dans notre société, il faut que chacun retrouve la juste mesure (...)", a-t-il encore déclaré.

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"Que celles et ceux qui ont une autre vision de ce que doit devenir le pays, la dessinent politiquement, lui donnent forme et se présentent aux élections. Mais la démocratie ça ne se joue pas le samedi après-midi", a-t-il insisté, appelant chacun à "retrouver le cours de sa vie, exprimer ses divergences d'opinions, le faire librement et le faire en particulier dans les temps que prévoit la démocratie, ceux du vote".

Après deux samedis marqués par un recul de la mobilisation, tombée à ses plus bas niveaux depuis le début du mouvement le 17 novembre, le noyau dur des gilets jaunes entend à nouveau manifester samedi en France pour les six mois de cette contestation sociale inédite, à une semaine des élections européennes. Pour cet acte 27, des "appels nationaux" ont été lancés pour se rassembler à Reims et Nancy.

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