La pollution de l’air est un problème très sérieux qui préoccupe actuellement de plus en plus de gouvernements dans le monde. En termes de chiffres, saviez-vous que de 1990 à 2016, la pollution de l’air, également appelée pollution atmosphérique, était le 5e facteur de risque pour la santé ? Les quatre premiers étant la malnutrition, les risques alimentaires, l’hypertension artérielle et le tabagisme.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le ministère de l’Environnement et l’Agence européenne pour l’environnement, ce fléau provoque chaque année la mort prématurée de 7 millions de personnes dans le monde dont 600 000 personnes en Europe et environ 48 000 en France.

La pollution de l’air, un fléau à l’échelle mondiale

La pollution de l’air : un problème vécu au quotidien

La pollution de l’air est actuellement devenue un sujet préoccupant. En milieu urbain, la pollution de l’air est causée par les transports, les industries et la production énergétique.

La loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie définit la pollution atmosphérique comme :


L’introduction par l’homme directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives excessives.

En d’autres termes, la pollution atmosphérique est donc l’altération de la qualité de l’air due à la présence de polluants chimiques, biologiques ou physiques et qui provoquent des conséquences préjudiciables sur la santé humaine, animale et végétale ainsi que sur l’environnement et les biens matériels.

La pollution de l’air est la dégradation de la qualité de l’air que nous respirons

Les différentes sortes de polluants

On distingue ainsi deux catégories principales de polluants : les polluants dits primaires et les polluants secondaires. Les polluants primaires sont les polluants directement introduits dans l’atmosphère, ou qui sont issus de la modification des émissions naturelles de la biosphère.

Une intense activité chimique se produit dans l’atmosphère. Une grande partie de ces polluants primaires vont ainsi réagir chimiquement au rayonnement solaire et devenir des polluants secondaires dotés de nouveaux constituants.

Toutefois, ces polluants secondaires sont plus agressifs que les polluants primaires. Parmi ces polluants secondaires, on trouve des acides forts tels que l’acide nitrique et l’acide sulfurique, et des oxydants puissants comme l’ozone (O3).

Les polluants peuvent être soit primaires soit secondaires

Outre ces deux principales catégories de polluants, ces derniers peuvent également provenir de deux sources différentes.

Les polluants anthropiques

Ce sont les polluants issus des diverses activités humaines et qui se répandent dans l’atmosphère sous forme de particules ou de composés gazeux nocifs pour l’Homme et la biosphère.

Les polluants biogéniques

Il faut savoir que la biosphère émet également naturellement des gaz et des particules dans l’atmosphère. On met dans cette catégorie les hydrocarbures émis par les plantes, les gaz provenant de la décomposition des bactéries dans le sol et dans les eaux ou encore l’érosion éolienne.

Toutefois, les activités humaines modifient ces émissions d’origine naturelle en apportant plus de polluants dans l’atmosphère. C’est notamment le cas de l’agriculture qui transforme l’érosion éolienne et les émissions de gaz comme les oxydes d’azote, l’utilisation d’engrais azotés perturbant effectivement le cycle naturel de l’azote.

Plus précisément, certains polluants provoquent la destruction de la couche d’ozone. C’est le cas notamment des chlorofluorocarbones (CFC), des fluorures et des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d’azote et l’ozone (O3), les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde d’azote (NO2), le monoxyde de carbone (CO), les particules en suspension, le dioxyde de soufre (SO2), l’ammoniac (NH3), les composés organiques volatils (COV) et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Les polluants détruisent progressivement la couche d’ozone © Pixabay

Impacts de la pollution de l’air sur la santé

La pollution de l’air est à la source de plusieurs problèmes de santé. L’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (NO2) font notamment partie des polluants qui s’attaquent directement à la santé humaine et provoquent la mort des végétations.

Certains polluants s’en prennent directement à notre organisme

L’ozone

L’ozone peut effectivement occasionner de nombreux effets indésirables tels que les irritations, les crises d’asthme, les maladies pulmonaires chroniques, les crises de toux et peut même entraîner une mort prématurée. Ce polluant peut affecter la santé de chaque individu aussi bien les enfants, les adultes, les personnes âgées et particulièrement les sportifs.

Concernant l’impact négatif des polluants atmosphériques sur la végétation, l’Office national des forêts (ONF) a déclaré :


L’ozone est un gaz très oxydant qui, à des concentrations élevées, a un effet néfaste sur la végétation. Il pénètre dans les feuilles par les stomates et se dégrade instantanément au contact des cellules, entraînant des réactions en chaîne et aboutissant à la mort de celles-ci. 

Le dioxyde d’azote (NO2)

Le NO2 est un gaz oxydant qui pénètre directement dans les poumons, provoquant des irritations et des inflammations de l’appareil respiratoire quand les concentrations de dioxyde d’azote dépassent les 200 µg/m3. Chez les asthmatiques, les symptômes peuvent être une augmentation de l’hyperréactivité bronchique.

L’association Respire a déclaré qu’en France, ce polluant est à l’origine de la mort d’au minimum 5.000 à 7.000 personnes par an, par voie cardiovasculaire ou pulmonaire.

La pollution de l’air cause la mort de milliers de personnes par an

Comment réduire la pollution de l’air ?

Des solutions existent pour réduire progressivement l’impact des polluants de l’air sur notre santé et notre environnement. D’ailleurs, des gouvernements et des villes adoptent déjà certaines mesures allant dans ce sens. On distingue parmi ces mesures :

La réduction de la mise en circulation des véhicules polluants

Cette mesure a pour objectif de réduire les émissions de particules fines émises par les véhicules anciens et de faire plus de place aux véhicules « propres », aux circulations douces (telles que la marche, le roller, le vélo) et d’encourager les mobilités durables comme le covoiturage, les réseaux de transports en commun, les parkings à l’entrée des villes, etc.

Prendre des mesures au niveau des contrôles et du stationnement des véhicules

Depuis début 2019, les critères de contrôles techniques des véhicules sont devenus plus stricts dans le but de réduire les émissions de particules fines et de CO2 dans l’atmosphère.

Actuellement, un projet d’adaptation du coût du stationnement en fonction du type de véhicule est étudié dans certaines localités. Le stationnement pourrait ainsi devenir gratuit pour les véhicules électriques, et ce, à l’échelle nationale.

Diminuer la quantité de polluants émise par les véhicules est déjà un bon début

Renouveler les anciens appareils de chauffage

Les vieux appareils de chauffage, à l’instar des cheminées, produisent de grandes quantités de particules fines. Pourtant, si à la place de ces anciens appareils de chauffage, les foyers optaient pour une aide au bois et à la pose d’inserts dans les cheminées à foyer ouvert, cela permettrait de réduire cette pollution de 90 % environ.

Quels sont les efforts que chacun peut faire pour réduire la pollution de l’air ?

Chaque individu peut effectivement déployer des efforts à son niveau pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air. Comment ? En faisant ces quelques gestes simples.

Chez vous, vous pouvez :

  • Eteindre la lumière quand vous quittez une pièce
  • Eviter d’utiliser des produits à base de solvant ou sinon, les manipuler soigneusement, fermer hermétiquement les contenus et les jeter à la déchèterie.
  • Utiliser des produits recyclés et opter pour le tri sélectif.

Si vous êtes conducteur/conductrice :

  • Ne créez pas d’encombrements et ne vous engagez pas dans une voie encombrée.
  • Coupez le moteur en cas d’arrêt prolongé
  • Adoptez une conduite souple et économique
  • Evitez d’abuser de la climatisation
  • Roulez en dehors des heures de pointe et sur les axes les plus dégagés.
Votre manière de conduire peut aider à réduire la pollution atmosphérique

Pour éviter au maximum les désagréments que peut apporter la pollution de l’air à notre santé, il est recommandé de :

  • Renouveler l’air de la maison aussi souvent que possible pour éliminer les odeurs, diminuer la concentration des polluants, l’humidité et s’oxygéner.
  • Ne pas fumer dans la chambre de vos enfants ni près de femmes enceintes.
  • Ouvrir les fenêtres de la maison avant et après les travaux.
  • Utiliser avec modération les parfums d’intérieur et ne pas oublier d’aérer la maison.
  • Utiliser les produits anti-moustiques seulement dans les lieux bien ventilés.
  • Ne pas abuser et éviter de mélanger les produits de nettoyage.
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1 Commentaire
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First
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2 années

On ne parle pas ici directement des VE.
Comme Parmentier ?