L’inconscient est-il sexué ?

La question « féminine » est peut-être plus refoulée encore que celle de la sexualité en général. C’est une chose de refouler la sexualité. C’en est une autre de penser la sexuation, la division ou aussi les relations, qui divisent d’ailleurs, et depuis le début, jusque dans la psychanalyse. Y a-t-il sexualité « féminine » et « masculine » ? Jacques André a écrit deux livres classiques respectivement sur ces sujets, et pourtant il analyse la « bisexualité » première, les aventures, mais aussi les critères et les épreuves de la sexuation, dans la théorie, mais aussi la clinique contemporaine, les « paroles d’hommes », par exemple, et de femmes. L’inconscient est-il sexué ? Encore une question qui change tout.

Freud a dit en 1905 : "Que peut-on faire dans la vie, dans le fond, sans une pulsion sexuelle énergique ?" Ça reste complètement vrai... Il y a là dedans quelque chose du principe du vivant.

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Aujourd'hui, le phallus n'est plus une donnée biologique, mais un symbole (de pouvoir notamment).

L'inconscient n'a rien contre la domination, ni contre la soumission, y compris sous les pires formes. S'il y a bien quelque chose que l'inconscient n'est pas, c'est certainement égalitaire.

Toute femme moderne, "branchée", y compris dans sa vie sexuelle, a le fantasme de "Cendrillon" (Le prince charmant, le grand Amour).

La sexualité est harcelante. 

Extrait musical : Jo Stafford - No other love 

Pour en savoir plus : 

--> Jacques André 

--> "La petite bibliothèque de psychanalyse" chez PUF

Rediffusion du 15 mai 2019