Vincent Lambert : "abasourdi" par la reprise des soins, son neveu dénonce "du sadisme pur"

Vincent Lambert est dans état végétatif depuis un accident de la route en 2008. 1:50
  • Copié
Jihane Bergaoui, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à
Alors que la cour d'appel de Paris a ordonné la reprise des soins de Vincent Lambert lundi soir, son neveu s'en prend vivement aux parents. "Je ne comprends pas que l'on puisse être aussi barbare avec son fils", dénonce-t-il sur Europe 1.
INTERVIEW

Nouveau coup de théâtre dans l'affaire Vincent Lambert. Lundi soir, la cour d'appel de Paris a ordonné le rétablissement des traitements visant à le maintenir en vie, qui avaient été interrompus le matin-même. La mère de Vincent Lambert a salué une "très grande victoire". Mais la famille se déchire sur la question, certains proches dénonçant un acharnement thérapeutique.

"Je suis totalement abasourdi, je n'en reviens pas. C'est du sadisme pur", s'exclame ainsi François, le neveu de Vincent Lambert, sur Europe 1. "Je ne comprends pas que l'on puisse être aussi barbare avec son fils sans jamais se poser la moindre question."

"Les parents de Vincent pourraient faire une réflexion au lieu d'agir comme ils agissent"

François Lambert dénonce la position ferme des parents, qui ne veulent rien entendre, selon lui : "Ils sont du côté de la vie, c'est comme ça. On est tous, à la base, du côté de la vie, c'est normal. Sauf qu'eux, ils y restent et tout ce qui n'est pas eux n'est pas normal." Le neveu de Vincent Lambert juge que ceux qui partagent son point de vue "ont fait une réflexion, tout simplement" et appelle donc les parents de son oncle à en faire de même : "Peut-être que les parents de Vincent pourraient, à leur tour, faire une réflexion au lieu d'agir comme ils agissent."

>> De 5h à 7h, c’est "Debout les copains" avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Il se dit également "très en colère" contre les "juges qui ont rendu cette décision", qui sont allés à l'encontre de l'avis d'une "cinquantaine de juges administratifs et européens des droits de l'Homme, plus une quinzaine de médecins" : "Ils ont décrété que ces gens-là ne valaient rien et que eux, ils savaient." "Ce sont trois juges qui ont décidé de ça. Il faudrait qu'ils se rendent compte de l'importance de leur décision et de la responsabilité qu'ils prennent à faire ça." Il appelle à "des sanctions pour ces juges-là" si leur décision est finalement "cassée".