Too Good to Go : l'appli française qui plaît à Apple

L'application de lutte contre le gaspillage alimentaire fait fureur en France. Et elle a tapé dans l'œil de la vice-présidente d'Apple, Lisa Jackson.

par Guillaume Grallet

Too Good to Go : l'appli française qui plaît à Apple
Too Good to Go : l'appli française qui plaît à Apple

Temps de lecture : 3 min

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Connaissez-vous Too Good to Go ? Cette application de lutte contre le gaspillage alimentaire s'attaque aux 10 millions de tonnes de nourriture gaspillées chaque année en France. Elle met en relation commerçants de bouche et utilisateurs afin que ces derniers récupèrent en fin de journée les invendus des commerces des alentours, leur évitant ainsi la poubelle. Les citoyens du quartier passent ainsi récupérer leur panier-surprise d'invendus, payé à tout petit prix sur l'application qui récupère une commission au passage.

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« Depuis son lancement en juin 2016, l'application a été téléchargée par 3,6 millions de Français. En Europe, nous sommes déjà présents dans 11 pays, avec 10 millions de téléchargements, grâce à 18 000 commerçants partenaires, ce qui a permis 12 millions de repas sauvés », explique Camille Colbus, la directrice générale. L'application serait déjà utilisée par un Français sur soixante-dix, selon sa fondatrice Lucie Basch, passée auparavant par Nestlé.

« Nous avons besoin d'applications comme la vôtre »

En visite à Paris, Lisa Jackson, vice-présidente d'Apple, responsable notamment de la politique environnementale et des initiatives sociales, a encouragé Camille Colbus à se lancer aux États-Unis. « Nous avons besoin d'applications comme la vôtre », a-t-elle glissé en souriant. C'est un euphémisme : d'après une étude du ministère de l'Agriculture américain, les Américains jettent 150 000 de tonnes de nourriture chaque jour.

« Même si le chemin parcouru est déjà incroyable, nous voulons aller encore plus loin », a expliqué, de son côté, Camille Colbus. Apple, qui possède un emplacement dédié aux start-up à Station F, a décidé de donner un « coup de pouce de visibilité » à plusieurs start-up françaises, comme Rogervoice, une application qui permet aux personnes malentendantes, aveugles et aphasiques de téléphoner, ou encore l'application d'accompagnement musical Metronaut. Les créateurs de ces deux applications iront à la WWDC, la conférence de développeurs de l'entreprise de Cupertino qui se déroulera début juin à San Francisco. L'idée est d'encourager quelques pépites françaises.

« La vie privée est un droit de l'homme fondamental ».

À l'occasion du salon Tech for Good Summit qui s'est tenu cette semaine à Paris, Lisa Jackson avait également d'autres annonces à faire. Elle a confirmé que le Malala Fund se joignait à Apple et à l'école d'apprentissage de l'informatique Simplon pour enseigner le langage de programmation Swift, en mettant l'accent sur les réfugiés et les femmes déplacées. La firme de Cupertino s'était engagée à former 100 000 développeurs de sexe féminin dans le monde. « Je veux que les femmes prennent part aux technologies qui changent le monde, et d'une certaine manière le dirige », a, de son côté, indiqué Malala Yousafzai, la célèbre militante pakistanaise.

Enfin, Lisa Jackson a rappelé quelques principes simples. « Nous nous battons pour l'accessibilité, l'éducation, l'inclusion, la diversité et l'environnement », a expliqué celle qui rêve d'un smartphone 100 % recyclé. « Concernant la vie privée, nous pensons qu'il s'agit d'un droit de l'homme fondamental », a enfin expliqué au Point Lisa Jackson. Un défi majeur alors que la méfiance du grand public grandit vis-à-vis d'un système de surveillance généralisée permis par l'influence grandissante des technologies.

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Commentaire (1)

  • Popeye le marin

    J’ai essayé et j’ai laissé tomber. Sur ce que j’ai vu, c’est de la vente soldée, mais en aucun cas les invendus partagés entre les amateurs de l’appli qui réservent un « panier ». Quand on part avec son tout petit panier, le magasin va fermer et il reste plein d’invendus. Un truc bobo limite escroquerie. L’idée est bonne si on la respecte. Si 5 personnes réservent un « panier », on leur laisse tous les invendus ! On en est très très loin dans les faits.