Dans les coulisses du débat des européennes : voici ce que vous n’avez pas vu (ni entendu) à la télé

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Dans les coulisses du débat des européennes : voici ce que vous n’avez pas vu (ni entendu) à la télé

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Manon Aubry et Raphaël Glucksmann ont échangé lors des essais des pupitres.
Manon Aubry et Raphaël Glucksmann ont échangé lors des essais des pupitres.
© Radio France - Xavier Demagny

Petites blagues pour détendre l'atmosphère, politesses entre candidats ou vacheries sur les concurrents: nous étions dans les coulisses du second débat des élections européennes organisé par France Inter et France 2. Florilège.

Pas de doute, l’enjeu de ce débat, quatre jours avant les élections européennes, était perceptible sur le plateau comme dans les coulisses, beaucoup plus que le premier du genre qui s’est tenu début avril. Pour rendre les échanges plus audibles, d’ailleurs, France 2 et France Inter avaient choisi de scinder en deux parties ce débat. 

Une première avec les six principaux candidats ou leurs représentants : François Bayrou (pour Nathalie Loiseau, En marche-MoDem), Manon Aubry (France insoumise), Raphaël Glucksmann (Place publique-Parti socialiste), Yannick Jadot (Europe écologie-Les Verts), Laurent Wauquiez (pour François-Xavier Bellamy, Les Républicains) et Marine Le Pen (pour Jordan Bardella, Rassemblement national). Une seconde partie avec les neuf autres principales candidatures. Nous étions dans les coulisses. 

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Yannick Jadot blagueur : “C’est vous Thomas Sotto ?”

Ambiance tendue, certes, mais pas pour tout le monde. Sur le plateau, pendant les repérages, l’un des participants au débat apparaît plus détendu que les autres. Yannick Jadot, tête de liste EELV, se laisse aller à quelques petites blagues. “C’est vous Thomas Sotto” lance-t-il au journaliste, qui anime le débat. “Je m’installe là, moi ?”, poursuit-il en pointant du doigt le siège du présentateur. Il croise François Bayrou : “Comment ça va, la forme ?”. “On se salue, c’est de la cordialité” nous dit-il.  

Yannick Jadot était d'humeur joviale avant le début du débat.
Yannick Jadot était d'humeur joviale avant le début du débat.
© Radio France - Xavier Demagny

Laurent Wauquiez est venu avec son épouse, “Madame Ours”

Chacun sa façon d’aborder un tel débat. L’humour pour Yannick Jadot, la concentration pour Laurent Wauquiez. Dans les coulisses du plateau, le chef du parti Les Républicains croise Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions… mais la snobe un peu : “Je suis un peu ‘ours’ avant ce genre de rendez-vous” et il poursuit en lui présentant, tout de même, son épouse en blaguant : “Je vous présente Madame Ours”.  

Glucksmann à Aubry : “Vous faîtes une bonne campagne” 

Le candidat Place publique-Parti socialiste semblait avoir envie de complimenter la tête de liste France insoumise ce mercredi soir. Alors que Manon Aubry est au maquillage, Raphaël Glucksmann s’invite dans sa loge : “Tu as été bien hier sur LCI”, lui dit-il évoquant le débat organisé par la chaîne info mardi soir. “Vous faites une bonne campagne” lance également l’essayiste lors des tests micro à l’équipe de la France insoumise, légèrement surprise par ces propos flatteurs. 

Les proches dans les loges, des étudiants sur le plateau

Lors du précédent débat, les accompagnants des candidats (proches, équipes de campagne) avaient pu s’installer dans le public du studio. Impossible cette fois-ci : le public était composé de jeunes gens, principalement, et notamment des étudiants en école de journalisme. “J’avais envie de voir le débat, parce que je m'intéresse aux Européennes, et puis je voulais voir un plateau télé une fois dans ma vie” raconte une jeune femme installée tout proche du pupitre de Marine Le Pen. “On a une assemblée jeune” fait d’ailleurs remarquer la patronne du Rassemblement national. “C’est vraiment impressionnant de voir les candidats en chair et en os, certains ont l’air très stressés” raconte un jeune homme installé juste derrière. 

Les Animalistes ont manifesté devant les studios

Peu avant la première arrivée (celle de Marine Le Pen, vers 19h20), une vingtaine de militants du Parti animaliste se sont installés tout près de l’entrée du studio de France 2, situé à Saint-Cloud, pour dénoncer “un déni de démocratie”. Armés de mégaphones, ils protestaient contre le fait de ne pas avoir été invité sur le plateau de France 2 et de voir d’autres “petites listes” comme celle de Francis Lalanne. Ce dernier leur a d'ailleurs accordé une partie de son temps de parole lors de sa première intervention estimant qu'il était “injuste” que le Parti animaliste ne soit pas présent dans le débat. 

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Bayrou quitte les studios, le visage fermé : “Il n'est jamais bon en débat”  

Le second débat vient à peine de commencer que François Bayrou, ancien ministre et maire de Pau, venu représenter Nathalie Loiseau, sort du bâtiment de France Télévisions le visage fermé. Avant de monter dans son taxi, il passe quelques minutes au téléphone mais ne lâchera aucun commentaire, ni sur sa prestation ni sur celle des autres. “Il n’est jamais bon en débat, il casse le rythme, je ne comprend pas pourquoi ils l’ont envoyé lui” lâche un autre candidat à la sortie. 

Philippot trouve que c’est compliqué de “débattre dans un hangar” 

Avant d’entrer sur le plateau, Florian Philippot (Les Patriotes), qui fait partie du deuxième débat, avoue ne pas être emballé par le studio ni la disposition du plateau. “On ne peut pas débattre dans un hangar et cette disposition n’aide pas” dit-il, craignant au passage un débat brouillon avec neuf concurrents au total contre six lors de la première partie. 

Après le débat, Marine Le Pen file pour “aller boire un coup avec ma mère”

La présidente du Rassemblement national semble plutôt satisfaite de sa prestation. Elle sort du plateau, tout sourire, mais se précipite vers la sortie : “Je file, je dois aller boire un coup avec ma mère” !

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