L’image du vice-Premier ministre italien avec à ses côtés Vladimir Poutine, la place Rouge de Moscou en fond et une phrase : “Trois millions pour Salvini”. C’est avec cette une très “agressive” que l’hebdomadaire de centre gauche L’Espresso présente son dossier (qui couvre les numéros du 24 février et du 3 mars) sur les rapports secrets entre Matteo Salvini et le président de la Fédération de Russie.

Selon le magazine transalpin, le leader de la Ligue et Vladimir Poutine auraient mis en place un montage financier complexe pour financer la campagne européenne de Matteo Salvini.

La couverture de L’Espresso du 24 février :

Pas de preuves contre Salvini

Si L’Espresso affirme ne pas avoir les preuves qu’une transaction financière ait effectivement eu lieu, l’hebdomadaire détaille le travail de ses enquêteurs, qui ont documenté plusieurs rencontres non officielles survenues entre un homme de confiance du leader de la Ligue et des personnes liées à Konstantin Malofeev (un oligarque russe proche de Poutine, soupçonné d’avoir financé le Front national français par le passé).

Selon L’Espresso, en octobre 2018, Matteo Salvini aurait lui-même rencontré (sans que cela apparaisse dans son agenda officiel) Dmitri Kozak, délégué aux affaires énergétiques du Kremlin. La transaction financière secrète aurait été faite (ou du moins négociée) via une vente de gazole effectuée entre une société russe et une société italienne. Sur cette transaction, une remise aurait été accordée à la société russe, qui l’aurait ensuite reversée dans les caisses de la Ligue.

En somme un vaste imbroglio, sur lequel Matteo Salvini n’a pas daigné se justifier. Faute de preuves financières concrètes, l’affaire reste pour l’instant “seulement” une épée de Damoclès au-dessus de la tête du ministre de l’Intérieur.

La couverture de L’Espresso du 3 mars :