MATERNITÉ - La maman tirée à quatre épingles, qui fait des muffins pour les voisins, des cookies pour la kermesse, vit une relation parfaite avec ses enfants tout en ayant une maison toujours ordonnée et un travail épanouissant, soyons clair: elle n’existe pas.
Pour la Fête des Mères, Le HuffPost vous propose de découvrir de nombreux témoignages autour de l’épuisement des mamans, pour que les préjugés persistants autour de la figure maternelle soient peu à peu mis à mal. Et pour continuer sur cette lancée, nous vous proposons de la lecture, avec des personnages de mère complexes et différents, qui nous font repenser la question de la maternité, et permettront à toutes les mères de déculpabiliser.
Litanie Valparaiso, Heloïse Simon
La maternité parfaite est un grand mensonge. C’est ce que nous raconte, Héloïse Simon dans Litanie Valparaison, où l’héroïne, animatrice radio, occupe les ondes pour dénoncer ce complot mondial. Un ouvrage conseillé par Mélina Oligo, créatrice de Glory Book Box, qui propose chaque mois à ses abonnés plusieurs livres écrits exclusivement par des femmes.
“Un roman sur la maternité, raconté avec humour et vérité qui permet de faire entendre la voix des mères et de mettre fin à la vision fantasmé de mère parfaite”, nous détaille-t-elle.
Chère Ijeawele - Un manifeste pour une éducation féministe, de Chimamanda Ngozi Adichie
Puisqu’il n’y a pas qu’une seule maternité, Chimamanda Ngozi Adichie, autrice féministe nigériane connue notamment pour son roman “Americanah”, nous partage sa vision de celle-ci dans “Chère Ijeawele”.
“C’est une manière d’ouvrir les horizons du féminisme occidental qui domine la littérature sur la maternité”, estiment Camille et Louise, créatrices du Feminist Book Club, club de lecture et podcast dédié à la lecture féministe intersectionnelle.
“Elle nous donne ici les clés pour élever son enfant dans les règles de l’art d’un féminisme inclusif et intersectionnel. Un récit clair, concis et accessible qui pose propose des réponses clés aux questions d’une éducation dans l’égalité des sexes”, concluent-elles.
“La noce d’Anna”, de Natacha Appanah
Pour Mélina Oligo, c’est un roman d’amour filial idéal pour toutes les familles monoparentales. “La beauté de ce récit repose sur les souvenirs de ces deux femmes ensembles, de leur histoire, protégée de cet amour maternel tel un cocon qui s’ouvre laisser sortir le papillon”, détaille-t-elle pour Le HuffPost.
Les Argonautes, Maggie Nelson
Réunir les questions de maternité et de trans-identité, le défi lancé par Maggie Nelson dans les Argonautes est relevé.
“Maggie Nelson expose -avec une franchise et une vulnérabilité poignante- toutes les dimensions de la culture queer : famille, éducation, relations amoureuses, maternité, sphère publique et ses institutions hétéronormées. Un questionnement bouleversant sur l’identité et la construction familiale dans un environnement libéré du genre”, estiment les animatrices du Feminist Book Club, qui conseillent chaudement cet ouvrage au HuffPost.
Les divins secrets des petites ya-ya, Rebecca Wells
Mélina Oligo nous propose là de redécouvrir un livre qui a été best-seller à sa sortie en 1998 et malheureusement vite oublié. “C’est l’histoire d’une femme, Sidalee, talentueuse metteuse en scène, qui réapprend à connaître sa mère à travers les souvenirs de ses amies et d’un album souvenir”. Une relation mère-fille dans les années 50, compliquée et un peu particulière, qui nous mène à un amer constat: on ne connaît peut être pas ses propres parents autant que ce que l’on pourrait s’imaginer.
De mémoire de filles, Erica Jong
Un roman qui raconte le parcours de quatre femmes, quatre générations de mères en filles, des années 1905 aux années 2000. Sarah, Salomé, Sally et Sara nous guident dans ce voyage à travers les époques redéfinissant chacune à leur manière ce qu’être une femme, puis une mère, veut dire. “Un roman qui remet les femmes au cœur de leurs propre destin”, estime Mélina Oligo, qui recommande la lecture de cet ouvrage.
Crépuscule du tourment, de Léonora Miano, Tome 1
La maternité est aussi une question de sacrifices, que les quatre narratrices de “Crépuscule du Tourment” ne connaissent que trop bien. Par la voix de sa mère, de son amante, de sa femme et de sa sœur, un homme découvre en même temps que le lecteur, les sacrifices que demandent la complexité d’une société post-coloniale en Afrique Subsaharienne.
“4 récits poignant pour conter la complexité d’une société post-coloniale où l’existence féminine se résume au sacrifice, au dogme de la maternité contrainte, tourmentée par des violences conjugales, sous l’égide d’un système religieux patriarcal et étouffant de normes”, nous détaille Camille, du Feminist Book Club.
Avec toute ma colère, Alexandra Lapierre
“L’histoire vraie de la désintégration d’un lien mère-fille sur fond de toile sociale du début du XXe siècle”, décrit Mélina Oligo. Ce “duel à mort entre sa mère et sa fille” devrait mettre à plat bien des conflits intra-familiaux.
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