Affaire des assistants parlementaires : Marine Le Pen doit rembourser 300 000 euros

Le remboursement porte sur l’emploi de Catherine Griset en tant qu’assistante parlementaire de fin 2010 à début 2016.

La présidente du RN avait demandé l’annulation de la procédure.

La présidente du RN avait demandé l’annulation de la procédure. LIONEL BONAVENTURE / AFP

La justice européenne a rejeté un pourvoi de la dirigeante de l’extrême droite française Marine Le Pen, qui contestait une nouvelle fois le remboursement de près de 300 000 euros au Parlement européen pour l’emploi douteux d’une assistante quand elle était eurodéputée.

Dans un jugement daté de mardi et dont l’AFP a vu une copie jeudi, la Cour de justice de l’UE rejette le pourvoi de Mme Le Pen contre une décision de juin 2018, ultime étape de cette procédure au niveau européen.

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Marine Le Pen qualifie cette décision de « boule puante »

« Boule puante. Personne n’est dupe », a répondu par SMS Marine Le Pen, interrogée par l’AFP sur cette décision. La présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) avait annoncé ce pourvoi après la décision du Tribunal de l’UE du 19 juin 2018 confirmant le remboursement des 300 000 euros dans une affaire faisant par ailleurs l’objet d’une procédure judiciaire en France. Elle en demandait l’annulation.

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Le Tribunal avait alors jugé que Marine Le Pen n’avait « pas été en mesure de démontrer que son assistante assurait des tâches effectives pour elle », un an et demi après la décision du Parlement européen de procéder à ce recouvrement.

Le Parlement réclame également 40 000 euros

Le remboursement porte sur l’emploi de Catherine Griset en tant qu’assistante parlementaire de fin 2010 à début 2016. Chef de cabinet de Marine Le Pen depuis 2015, elle est actuellement numéro 10 de la liste du RN pour les élections européennes.

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Dans une affaire similaire, le Parlement européen réclame également environ 40 000 euros à Mme Le Pen, concernant l’emploi d’un garde du corps comme assistant. Dans les deux cas, l’institution s’est appuyée sur une enquête de l’Olaf, l’office antifraude de l’UE.

Les retenues effectuées avant le départ de Marine Le Pen du Parlement européen courant 2017 ont permis de récupérer environ 60 000 euros, selon une source parlementaire. Pour récupérer le reste, le Parlement européen compte sur les suites de la procédure en cours devant la justice française, dans laquelle il s’est porté partie civile.

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