This NASA image obtained September 3, 2014 shows what NASA astronaut Reid Wiseman tweeted in this photo from the International Space Station on September 2, 2014.

Dix-huit usines chinoises reconnaissent utiliser des chlorofluorocarbures, responsables du "trou" dans la couche d'ozone.

AFP/NASA/HANDOUT

Mais que fait le CFC-11 dans l'air chinois ? Des usines implantées dans le nord-est de la Chine ont produit de larges quantités de ce gaz interdit par des traités internationaux en raison de son effet néfaste sur la couche d'ozone, le CFC-11, selon une étude parue dans Nature.

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Les chlorofluorocarbures (CFC), utilisés dans la réfrigération et les aérosols, "sont les principaux responsables de la diminution de la couche d'ozone de la stratosphère, qui nous protège des radiations ultraviolettes du soleil", rappelle l'auteur principal Matt Rigby, de l'université de Bristol. Ils sont responsables du fameux "trou" dans cette couche gazeuse protégeant la Terre de rayons qui provoquent cancers de la peau, dégâts oculaires et immunitaires.

Reprise des émissions en 2013

En 1987, un accord international, le Protocole de Montréal, avait été signé pour supprimer progressivement les CFC. Conformément au Protocole de Montréal, leur production a officiellement pris fin en 2010 dans les pays en développement. La Chine pour sa part affirme y avoir mis un terme en 2007.

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Cette interdiction avait entraîné une diminution importante des concentrations globales de CFC-11 jusqu'en 2012. Mais les scientifiques ont découvert l'an dernier que le rythme de cette diminution avait diminué de moitié entre 2013 et 2017, ce qui signifie que de nouvelles émissions se sont produites.

La Chine seule responsable ?

L'Agence d'enquête environnementale (Environmental Investigation Agency, EIA), une association écologiste basée aux États-Unis, a montré du doigt en juillet 2018 dans un rapport 18 usines réparties dans dix provinces de Chine qui reconnaissaient continuer à utiliser des CFC.

Pour aller plus loin, l'équipe internationale de scientifiques qui publie dans Nature a rassemblé des données supplémentaires issues de stations de mesures au Japon, en Corée du Sud et à Taïwan. "Nos mesures ont montré des 'pics' de pollution quand l'air provient de zones industrialisées" de Chine, souligne un autre auteur principal de l'étude, Sunyoung Park de Kyungpook National University.

Des simulations informatiques ont conforté l'origine de ces molécules de CFC-11. "Nous n'avons pas trouvé de preuves d'une hausse des émissions en provenance du Japon, de la péninsule coréenne ou d'autres pays", ajoute Luke Western, de l'université de Bristol.

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