Entre cinq et six milliards d'euros vont être investis au total dans un projet européen de construction de batteries automobiles, dit "Airbus des batteries", ont annoncé jeudi les ministres français et allemand de l'Economie, Bruno Le Maire et Peter Altmaier.

Lancé il y a 18 mois par la France et par l’Allemagne, le projet d’Airbus des batteries, nommé comme cela en référence au géant européen de l’aéronautique, va mobiliser 5 à 6 milliards d’euros d’investissements pour construire des lignes de production de batteries. Une usine pilote comptant 200 emplois va être mise en route au cours des prochains mois en France. Deux usines de production suivront, en France et en Allemagne. A la clé : 1 500 emplois dans chacun des sites.
Cette alliance européenne de batteries doit permettre à l’Europe de combler son retard abyssal face à la Chine. "Le temps presse", a souligné jeudi le commissaire européen à l’Energie qui voit dans ce projet un "enjeu stratégique pour accélérer la transition écologique" et la "compétitivité globale" de l’Union européenne.
Les 5 à 6 milliards consacrés au projet seront constitués à hauteur de "1,2 milliard d’euros au maximum" de subventions publiques, auxquelles la Commission européenne a donné son accord de principe, avant un feu vert formel attendu d’ici octobre. Le reste sera fourni par l’argent privé, a déclaré le ministre de l’Économie française, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse avec son homologue allemand et le Commissaire européen à l’Energie Maros Sefcovic.
Un intérêt des grands constructeurs automobiles et des autres pays européens
Selon le ministre de l’Économie allemand, Peter Altmaier, plusieurs entreprises européennes (plus d’une trentaine) ont d’ores et déjà fait part de leur souhait d’intégrer le futur consortium, dont le groupe automobile PSA et sa filiale Opel et le fabricant français de batteries Saft, appartenant au groupe Total.
"Les consortiums ne sont pas composés par l’État, ils ne sont pas composés par les ministres ou par la commission", a toutefois insisté le ministre, en rappelant que les industriels et les constructeurs européens étaient "à l’origine de ce projet". "D’autres États membres" de l’Union européenne ont par ailleurs "déjà manifesté leur souhait de rejoindre le projet", selon Bruno Le Maire qui cite l’Italie, la Belgique, la Pologne, l’Autriche ou la Finlande.
La rédaction avec AFP 

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