Modifier l’alimentation des vaches pourrait réduire l’impact qu’elles ont sur l’environnement. C’est l’expérience menée actuellement en Colombie sur 4 000 fermes du pays. Les vaches ne mangent plus d’herbe mais des plantes. Les résultats sont à la fois bons pour les animaux et pour la planète.

DES FLEURS BONNES POUR LA DIGESTION ET LE LAIT

En Colombie, les parcelles d’herbe de plusieurs milliers de fermes ont été remplacées par des buissons, des plantes et quelques fleurs comme le tournesol mexicain (Tithonia diversifolia). Ces fleurs contiennent notamment 25 % de protéines, ce qui favorise la croissance des bovins. Ce nouveau régime leur permet donc de grandir plus vite et de fournir plus rapidement de la viande. Mais ce n’est pas la seule vertu de cette modification de leur régime alimentaire.

Il permet aux vaches de produire un lait de meilleure qualité et favorise également la digestion. Les vaches produisent également moins de méthane, réduisant ainsi leur impact environnemental. Enfin, pour laisser à la nature le temps de pousser, les vaches sont installées sur une petite parcelle où elles mangent librement. Quand elles ont bien mangé, elles se déplacent vers une nouvelle parcelle avec des plantes plus fraiches.

Quelques-unes des fleurs que les vaches mangent au quotidien
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LUTTER CONTRE LA DÉFORESTATION ?

Au-delà des bienfaits pour les animaux, cette nouvelle alimentation est bénéfique pour l’environnement. Pendant de nombreuses années, la végétation a été abattue afin d’installer des fermes bovines. Privilégiant les vastes pâturages, les vaches ont peu à peu abîmé les sols à cause de leur façon de se nourrir.

Quand l’herbe manquait, elles se déplaçaient pour en trouver ailleurs. Les va-et-vient des bêtes ont grandement endommagé les sols et favorisé l’érosion de ces derniers. Cependant, en plantant des buissons et des arbres, les sols deviennent plus robustes. Ils ne s’écroulent plus quand surviennent les pluies et ils offrent de l’ombre aux animaux.

La déforestation reste très présente en Colombie malgré les efforts des fermiers

UNE PRATIQUE ENCORE PEU RÉPANDUE

Afin de proposer cette alternative plus écologique, 4 000 producteurs ont reçu des aides internationales. Cependant, cela ne représente que 1 % des fermes bovines que compte la Colombie. Convaincre les 99 % restants est d’ailleurs compliqué car ils ne connaissent pas ces alternatives, et appliquent généralement des méthodes traditionnelles.

Ils utilisent les techniques transmises par leurs grands-parents, favorisant les grandes pâtures. Néanmoins, de plus en plus de fermiers se tournent vers ces nouvelles méthodes de production bonnes à la fois pour les bêtes mais aussi pour les terres.

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