"Ce qui est jeté par terre va à la mer": Ils taguent des bouches d'égout pour sensibiliser la population

L’association Cadis a lancé l’opération Routes propres qui consiste à taguer toutes les bouches du réseau pluvial avec le slogan" J’aime ma mer".

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Jérémy Tomatis Publié le 25/05/2019 à 08:26, mis à jour le 25/05/2019 à 08:36
Manuel Babault espère, a terme, changer les mentalités avec ses tags sur les bouches du réseau pluviale. Photo Dylan Meiffret

Stop déchet, mer protégée. Avec ce slogan tagué en lettres capitales sur toutes les bouches du réseau pluvial de son quartier, Manuel Babault - et son Comité d’animation et de défense des intérêts des Semboules (Cadis) - espère bien éveiller des consciences qui ont encore du mal à regarder la vérité en face.

Comme il le dit si bien dans son tract, "Nettoyer les plages c’est bien… mais ne pas les polluer c’est mieux!"

Avec l’opération J’aime ma mer et l’action Routes propres qui en découle, le président de l’association veut donc que les habitants du quartier, et plus généralement les Antibois, prennent conscience que chaque déchet jeté par terre, les mégots de cigarette étant les plus visés, va finir par tomber dans l’une de ces bouches du réseau pluvial et donc finir par se noyer en mer.

"Le réseau pluvial n’est pas traité"

Manuel Babault espère, a terme, changer les mentalités avec ses tags sur les bouches du réseau pluviale. Photo Dylan Meiffret.

"Contrairement aux idées reçues, le réseau d’eaux pluviales n’est pas traité. Il ne faut pas confondre avec les égouts qui ne concernent que le réseau d’eaux usées. C’est pour cela que l’on veut attirer le regard des promeneurs. Pour permettre cette prise de conscience. Ce qui est jeté par terre va à la mer. C’est pour cela que nous sensibilisons les gens à agir en amont."

Taguer toutes les bouches du réseau pluvial va prendre beaucoup de temps tant elles sont nombreuses, ne serait-ce qu’aux Semboules. "Il doit y en avoir une tous les 30 mètres, théorise Manuel Babault. C’est un travail très important que nous ne pouvons faire que lorsque le temps est sec et sans vent."

L’opération, empruntée à une initiative pédagogique du collège de la Fontonne, "méritait d’être poursuivie", continue le président du Cadis.

L’été dernier, deux départs d’incendies ont été provoqués par des mégots mal éteints, probablement jetés depuis une voiture, aux Semboules.

C’est pour cela, aussi, que Manuel Babault insiste: "Agir en amont, c’est notamment faire en sorte que les gens ne fument pas et donc ne produisent pas de mégots qui vont à terme se retrouver par terre puis en mer. Un déchet qui n’est pas produit n’est pas à détruire. Il faut changer ces mauvaises habitudes petit à petit. ça ne se fera pas du jour au lendemain et ce n’est qu’en répétant ce type d’action que les mentalités vont évoluer."

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