Les transports urbains volants redeviennent à la mode chez les constructeurs automobiles et les opérateurs de mobilités depuis quelques années. La disponibilité de solutions techniques, comme le véhicule autonome, rendent cette possibilité crédible. Airbus et RATP viennent de s’entendre pour développer des solutions ensemble.

En l’an 2000, nous devions tous avoir des voitures volantes capables de sillonner le ciel de nos villes désengorgées des bons vieux véhicules roulants. Cette prédiction n’est pas arrivée, mais peut-être est-elle seulement un peu en retard. Le concept apparaît chez de plus en plus de constructeurs alternatifs, jusque chez des fabricants traditionnels. Dernière nouvelle en date : Airbus et la RATP vont étudier ensemble la possibilité d’intégrer des véhicules volants dans le transport urbain avec comme objectif de proposer des services point à point aux voyageurs.
"Airbus et le groupe RATP vont s’attacher à analyser les conditions d’un développement de cette offre de service à coût maîtrisé, et travailler sur l’intermobilité et l’insertion urbaine afin de rendre le véhicule volant accessible au plus grand nombre", ont-ils indiqué dans un communiqué. Ce partenariat doit leur permettre d’"explorer la faisabilité de services de mobilité aérienne urbaine en Île-de-France", ont-ils précisé.
Le projet des deux groupes doit permettre à terme "de proposer des services point à point aux voyageurs, en les faisant bénéficier des meilleurs innovations servicielles (de service, NDLR) des deux groupes en matière de mobilité durable et partagée, comme le véhicule autonome et électrique." "Airbus développe actuellement des démonstrateurs technologiques autonomes et sans pilote pour permettre de connecter plus rapidement les populations", a expliqué Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus.
Des briques technologiques déjà prêtes
"Ce n’est plus de la science-fiction. C’est un fait. Aujourd’hui, nous disposons de toutes les briques techniques. Mais il faut les harmoniser afin de les intégrer dans la vie quotidienne sans remettre en cause notre priorité qu’est la sécurité", a-t-il poursuivi. Selon lui, la RATP, grâce à "sa connaissance de l’usager, de ses besoins et des services associés en fait le partenaire idéal pour Airbus".
"Au-delà du transport de masse qui reste notre cœur de métier, il est important pour le groupe RATP de valoriser ses savoir-faire humains et techniques afin de développer de nouvelles mobilités et de nouveaux services en faveur de la ville intelligente de demain", a complété Catherine Guillouard, la présidente-directrice générale du groupe RATP. "Nous sommes heureux d’y travailler avec Airbus, le leader mondial de l’aéronautique, qui va nous apporter ses connaissances uniques dans le domaine de l’aérien".
Airbus s’est engagé depuis quelques années dans la mobilité urbaine à propulsion électrique, avec deux projets qu’il mène en parallèle, le taxi volant "Vahana" et "CityAirbus", à décollage et atterrissage vertical (VTOL, vertical take-off and landing) autonome. De tels projets sont technologiquement viables et le principal obstacle est l’insertion d’aéronefs autonomes dans l’espace aérien urbain, qu’aucun pays au monde n’autorise pour l’instant.
Ludovic Dupin avec AFP

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