L'ancien Premier ministre et candidat à la mairie de Barcelone, Manuel Valls, a voté pour les élections européennes et les élections locales à Barcelone ce dimanche

L'ancien Premier ministre et candidat à la mairie de Barcelone, Manuel Valls, a voté pour les élections européennes et les élections locales à Barcelone ce dimanche.

AFP

L'Espagne votait ce dimanche pour trois élections à la fois : européennes, régionales, mais aussi municipales. Il s'agissait des premières élections nationales organisées depuis la crise catalane fin 2017. À Barcelone, capitale de la Catalogne, les élections municipales étaient donc particulièrement attendues, d'autant plus que la communauté autonome n'est pas concernée cette fois-ci par les élections régionales.

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Parmi les candidats, l'ex-Premier ministre français Manuel Valls, qui se présentait avec le soutien du parti anti-indépendantiste et de centre-droit Ciudadanos. Les résultats définitifs indiquent qu'il a terminé quatrième du scrutin, avec 13 % des voix environ. Il a été largement devancé par le candidat du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne (ERC) Ernest Maragall (environ 21%) et la maire sortante de gauche radicale Ada Colau (près de 21%). Manuel Valls assurait pourtant que sa liste serait "la grande surprise" du scrutin.

"Loin de mes attentes"

"Ma liste (...) est loin de nos attentes et de mes attentes", a reconnu l'ancien Premier ministre socialiste français, de 2014 à 2016, soutenu à Barcelone par le parti libéral et anti-indépendantiste Ciudadanos.

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Manuel Valls, né à Barcelone et élevé à Paris par un père catalan et une mère italo-suisse, puis naturalisé français à 20 ans, avait annoncé à la fin du mois de septembre sa décision de s'installer à Barcelone et de briguer un mandat de maire. "J'avais besoin de soleil, de Méditerranée, de ciel bleu, j'ai retrouvé l'amour", a-t-il notamment déclaré, en référence à sa nouvelle compagne, la femme d'affaires catalane Susana Gallardo. Et "quoi qu'il arrive, je reste ici."

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Après avoir renoncé à son mandat de député de l'Essonne, il s'est présenté à Barcelone comme un "social-démocrate" issu du "catalanisme modéré" et un recours contre les indépendantistes qui gouvernent la région depuis 2012. "Si demain, les indépendantistes prennent la ville, là, on est face à quelque chose d'extrêmement dangereux", a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP.

Participation controversée à une manifestation

Perçu comme politiquement à droite en Espagne, Manuel Valls ciblait donc à la fois les indépendantistes et Ada Colau, qu'il qualifie de "populiste" et à laquelle il attribue "une politique désastreuse en matière de sécurité et de logement". Faisant de la lutte contre l'insécurité sa "priorité", il promettait notamment d'augmenter les effectifs de la police municipale et le nombre de caméras de surveillance, comme à Evry en banlieue parisienne, qu'il a administré pendant onze ans.

En février, nombre d'électeurs ont vu d'un mauvais oeil que Manuel Valls et Ciudadanos participent à une manifestation à Madrid aux côtés de la droite et de l'extrême droite pour réclamer le départ du chef du gouvernement socialiste Pedro Sanchez, critiqué pour son dialogue avec les indépendantistes catalans.

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