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La naissance d’un volcan sous-marin secoue Mayotte

Cette naissance d’un volcan en direct, par 3 500 mètres de fond, n’a jamais été vécue ailleurs dans le monde. Cela explique les séismes à répétition ressentis par le département français de l’océan Indien, depuis un an.

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Publié le 28 mai 2019 à 06h00, modifié le 29 mai 2019 à 06h32

Temps de Lecture 5 min.

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Une image produite par la mission MayObs montre une coupe du volcan sous-marin ainsi que son panache de fluides.

Les habitants de Mayotte seront-ils rassurés ? Le mystère a été, en tous les cas, partiellement, résolu. Une activité volcanique serait bien à l’origine de la longue succession de tremblements de terre ressentis sur le département depuis un peu plus d’un an. Une preuve supplémentaire en a été apportée par une équipe associant le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l’Institut de physique du globe de ­Paris (IPGP), l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et d’autres organismes français de recherche, au cours d’une campagne, coordonnée par le CNRS, qui s’est achevée le 15 mai à bord du navire Marion-Dufresne.

Celle-ci a permis de découvrir, par 3 500 mètres de fond, à 50 km au large de Petite-Terre, un volcan sous-marin inconnu. De 800 mètres de hauteur et de 4 à 5 kilomètres de diamètre, ce dernier – dont le panache de fluides s’élevant à 2 000 mètres est trop court pour atteindre la surface – pourrait être apparu au cours de ces derniers mois. Le fruit d’une formidable éruption sous-marine d’une ampleur inédite pour le territoire français et une naissance jamais vécue en direct ailleurs dans le monde !

L’archipel a connu, en une année, 1 852 secousses de magnitude supérieure ou égale à 3,5 parmi lesquelles 31 (d’une magnitude supérieure à 5) ont été largement ressenties par la population

Depuis le 10 mai 2018, Mayotte vit au rythme des secousses sismiques. Selon un décompte effectué par le BRGM dont les sismomètres furent longtemps les seuls à opérer sur le département, l’archipel a connu, en une année, pas moins de 1 852 secousses de magnitude supérieure ou égale à 3,5 parmi lesquelles 31 (d’une magnitude supérieure à 5) ont été largement ressenties par la population.

« La plus forte de toutes, survenue le 15 mai 2018, a, avec 5,8, surpassé le record détenu sur le département par le tremblement de terre de 1993 qui était, quant à lui, limité à 5,2 », indique Nicolas Taillefer, responsable de l’unité « Risque sismique et volcanique » au BRGM, à Orléans.

Outre l’émoi bien compréhensible qu’il a suscité dans le public et les fissures qu’il a créées sur certains bâtiments, ce phénomène de séismes dits « en essaim », déjà observé à d’autres endroits du globe, a, dès le départ, intrigué les scientifiques, surpris par sa durée exceptionnelle et sa localisation dans une zone jusqu’ici considérée comme étant de faible sismicité.

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