TERRORISME - La France “multiplie les démarches” pour que quatre Français condamnés en mort en Irak pour appartenance au groupe État islamique (EI) échappent à la peine capitale, a assuré ce mardi 28 mai le chef de la diplomatie française.
“Nous multiplions les démarches pour éviter la peine de mort à ces quatre Français”, a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la radio France Inter.
“Nous sommes opposés à la peine de mort et nous le disons (...) j’ai moi-même rappelé au président irakien, le président (Barham) Saleh, notre position”, a-t-il ajouté, sans plus de précisions.
Jean-Yves Le Drian a réitéré par ailleurs la position de principe de Paris, qui refuse tout retour et jugement de ses ressortissants affiliés à l’EI en France.
“Ces terroristes-là, parce qu’il s’agit bien de terroristes qui nous ont attaqués, qui ont aussi été semeurs de mort en Irak, doivent être jugés là où ils ont commis leurs crimes”, a-t-il dit.
Les quatre Français condamnés dimanche et lundi à la peine de mort pour appartenance à l’EI disposent d’un délai de 30 jours pour faire appel.
Deux autres Français ont été condamnés à mort ce mardi en Irak, portant à six le nombre de ressortissants de ce pays ayant écopé depuis dimanche de la peine capitale pour avoir rejoint Daech, a-t-on appris plus tard ce mardi.
Brahim Nejara, 33 ans, accusé par le renseignement français d’avoir facilité l’envoi de jihadistes vers la Syrie, et Karam El Harchaoui, qui aura 33 ans jeudi, avaient été transférés fin janvier de Syrie, où ils étaient détenus par une alliance arabo-kurde antijihadistes, vers l’Irak pour y être jugés.
Ces verdicts pourraient relancer le débat sur l’épineuse question des jihadistes étrangers: leur retour dans leur pays d’origine suscite un vif rejet de l’opinion, mais dans le même temps, ces États refusent la peine de mort.
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