Inde : cette école accepte les déchets plastiques en guise de frais de scolarité.

Dans cette école du nord de l’Inde, les enfants sont incités à recycler grâce à un système étonnant : ils payent leur scolarité avec des déchets plastiques.

Publié le |Mis à jour le |Pour information, cet article a été écrit il y a 5 ans.

Au nord-est de l’Inde, dans la région d’Assam, Ashkar, une école pas comme les autres, accueille une centaine d’élèves de 5 à 15 ans. Engagés dans la lutte contre le travail infantile et l’écologie, ses fondateurs ont trouvé une solution originale pour inciter les enfants à rejoindre les bancs de l’école. Leur solution ? Accepter les déchets plastiques en guise de “frais de scolarité”. Explications.

Des déchets plastiques pour payer sa scolarité

En Inde, l’éducation demeure aujourd’hui encore un luxe. Au-delà des frais de scolarité qu’elle peut engendrer, envoyer son enfant à l’école est aussi souvent un manque à gagner pour la famille. Vivant dans une situation d’extrême précarité, nombreux sont en effet les parents contraints d’envoyer leurs enfants travailler plutôt qu’étudier.

Pour remédier à ce problème, Parmita Sarma et Mazin Mukhtar fondent Ashkar en juin 2016 afin de proposer un système éducatif aussi pertinent sur les plans sociaux qu’économiques et environnementaux. Et cela passe par système alternatif et vertueux de paiement des frais de scolarité, expliquent-ils à The Better India :

« Pendant les hivers, la plupart des familles d’ici créent des feux de joie avec des déchets de plastique et se blottissent devant pour combattre le froid. Nous voulions changer cela et avons donc commencé à encourager nos étudiants à apporter les déchets plastiques en guise de frais de scolarité. »

Pour “payer” sa scolarité, chaque enfant doit rapporter au moins 25 déchets par semaine. Ils apprennent ensuite avec leurs enseignents des moyens de les valoriser et de créer de nouvelles infrastructures pour leur établissement.

Des élèves enseignants pour combattre le travail des enfants

Mais avant même d’accueillir les enfants à Ashkar, les deux fondateurs de l’école ont dû convaincre les parents que l’éducation de leurs enfants pouvait aussi être un avantage pour eux. Mazin explique :

« L’un des premiers défis a été de convaincre les villageois d’envoyer leurs enfants à l’école, la plupart d’entre eux travaillant comme ouvriers dans les carrières de pierres à proximité. Entre autres choses, nous avons donc dû concevoir un programme d’études qui corresponde à leurs besoins. »

Ainsi, grâce à un système de tutorat rémunéré, les élèves les plus avancés deviennent “apprentis enseignants” dans leur propre école. Une à deux heures par jour, ils aident les plus jeunes dans leurs devoirs contre rémunération. Un système qui a permis à de nombreux enfants de quitter leur dur travail dans les carrières de pierres.

Comme le revendique l’école “nous utilisons le travail des enfants pour mettre un terme au travail des enfants.” Au final, les élèves gagnent un petit salaire et accumulent des qualifications pour leur avenir.

Dans l’avenir, le couple souhaite ouvrir des écoles de ce type à travers tout le pays. De quoi créer une nouvelle génération de jeunes citoyens éduqués et éco-sensibles !

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