Un marionnettiste et des enfants, sous les bombes syriennes d'Idlib

Enfant victime d'un bombardement près d'Idlib le 26 mai 2019 ©AFP - Abdulaziz KETAZ
Enfant victime d'un bombardement près d'Idlib le 26 mai 2019 ©AFP - Abdulaziz KETAZ
Enfant victime d'un bombardement près d'Idlib le 26 mai 2019 ©AFP - Abdulaziz KETAZ
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Alors que les bombardements syriens et russes font des victimes civiles chaque jours dans la province rebelle d'Idlib, un marionnettiste tente de redonner le sourire aux enfants traumatisés.

Comment survit-on dans la province d'Idlib, sous les bombardements incessants des aviations syrienne et russe ? 

C'est la question à laquelle une partie de presse arabe tente de répondre ce matin.  

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Première réponse, apportée par Al Jazeerah : on ne survit pas, ou pas toujours. Au moins 27 civils ont été tués ces dernières 24 heures dans cette région du nord-ouest de la Syrie, sans doute la dernière à échapper encore au contrôle du régime de Bachar El Assad, et qui est depuis fin avril pilonnée quasi-quotidiennement. 

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Lundi, les bombes étaient tombées sur la localité d'Ariha, faisant là encore une douzaine de morts dont 6 enfants.  Et c'est sur eux, les enfants dans la guerre, que se concentrent plusieurs reportages ce matin.  Il ya d''abord celui d'Aroun Al-Aswad pour The Middle East Eye :  il décrit "_la panique et la peu_r", incessantes depuis un mois, de ceux qui restent dans ce territoire rebelle parce qu'ils n'ont tout simplement nulle part ailleurs ou aller. La peur et la panique, omniprésentes donc, mais qui se cristallisent en quelques secondes quand, lundi, au moment de la prière du midi, deux avions de combats apparaissent dans le ciel et lâchent leurs bombes.  Il faudra plus de 11 heures, aux secouristes volontaires des casques blancs, pour sortir les victimes des décombres, et constater que parmi elles se trouvaient donc six enfants. 

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Si j'insiste sur ce point, avec le reporter du Middle East Eye, c'est parce que ce matin, en ouvrant mon ordinateur, j'ai été tiré du sommeil, frappé par une photo de deux de ces enfants morts, un frère et une soeur étendus à côté du cadavre de leur père. Image publiée sur les réseaux sociaux par un photographe syrien qui dit l'avoir prise lundi justement à Ariha ; le cliché est invérifiable, mais bien présent sous mes yeux, peut-être aussi sous les vôtres à un moment ou à un autre de la journée : vous verrez, il est difficile de se le sortir de la tête.

Alors on se plonge dans la lecture d'un portrait, publié par le quotidien libanais L 'Orient-Le Jour. 

Portrait de Walid el-Rached, comédien, metteur en scène, révolutionnaire... et marionnettiste : il officie à Saraqeb, ville voisine d'Ariha elle aussi visée par les obus, les barils d'explosifs, peut-être même les bombes aux chlore, de ce dernier mois. 

Depuis 2013 (la guerre en Syrie avait déjà deux ans) Walid el-Rached s'est donné pour mission d'extirper les enfants de la région d'Idlib de leur quotidien de guerre et de destruction.  Avec son théâtre de marionnettes, il combat aussi bien la tyrannie imposée par Bachar El-Assad, que l'endoctrinement mené sur les enfants par ces combattants dhihadistes, liés à à Al Qaeda, qui tiennent la région. 

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Les gamins à qui il prête ses marionnettes n'ont la plupart du temps rien connu d'autre que le conflit qui dure depuis 2011. Pourtant, nous dit Caroline Hayek, de L'Orient-le Jour, "il suffit souvent d'un spectacle pour les faire rire à nouveau aux éclats, et faire pleurer de joie le comédien"

Walid El-Rached a déjà prévu de passer la fête de l'Aïd el Fitr, la fin du ramadan la semaine prochain, avec les enfants d'un camp de réfugiés à l'ouest d'Idlib.

Dans la presse argentine, le retour de la "vague verte" devant le parlement de Buenos-Aires.  

Cette "vague verte", c'est celle qu'ont fait déferler des dizaines de milliers de manifestantes ce mardi, venues réclamer à nouveau la légalisation de l'avortement. 

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Le quotidien La Nacion se souvient que l'an dernier déjà, un projet de loi autorisant l'interruption volontaire de grossesse jusqu'à la 14e semaine, avait été approuvé par les députés mais bloquée par le Sénat argentin. Hier donc, les pro-IVG ont repris leur bataille législative, ont redéposé (pour lahuitième fois!) leur "projet de loi pour un droit à l'avortement sûr et gratuit". Sûr, car 350 000 IVG clandestines sont pratiquées chaque année selon des chiffres du ministère de la Santé cités par Clarín.

Pas plus tard que l'été dernier, une jeune femme de 34 ans est morte, d'une infection généralisée, des suites d'un avortement mené dans des conditions déporables. Car le régime actuel d'interdiction (l'IVG n'est en fait permise que si la grossesse résulte d'un viol ou menace directement la vie de la femme enceinte) met en danger en paticulier les femmes issues des milieux les plus pauvres, rappelle la journaliste de Clarín Julietta Roffo.  

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Et si le projet de loi a peu de chance d'être soumis au vote avant la fin de l'année, reconnaît El Pais, au moins la marée verte a rempli son autre objectif : celui d'imposer la question du droit à l'avortement parmi les débats princiaux de la campagne présidentielle en cours en Argentine.  Le vote aura lieu en octobre et d'ici là il y a du travail de lobbying à mener : en 2015 au second tour de la précédente présidentielle, ni  le candidat de la droite finalement élu Mauricio Macri,  ni le péroniste Daniel Scioli ne s'étaient prononcés en faveur de la légalisation de l'avortement.

Une mortelle ascension, enfin, vers le toît du monde.  

C'est un sujet qui passionne les médias américains et bien au-delà depuis quelques jours : on dénombre pas moins de 11 randonneurs morts ces dernières semaines sur le chemin qui mène au sommet de l'Everest. 

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"Mais pourquoi donc cette année 2019 est-elle si dangereuse ?", se demande donc CNN. On pense bien sûr aux conditions climatiques, la pleine saison des ascensions consiste en une fenêtre météo très réduite autour du 15 mai, quand températures commencent à remonter, que les vents d'altitudes faiblissent et que la mousson n'a pas encore démarré dans les vallées.

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Mais ce qui frappe surtout, dans les récits de certains trekkers qui reviennent de l'Everest, c'est la surexploitation touristique du site : the Daily Telegraph raconte, photos à l'appui, comment certains alpinistes se sont retrouvés pris dans des files d'attente de plusieurs heures, à plus de 8000 mètres d'altitude, tant il y avait de monde sur la piste. Pire encore, certains racontent que pour avoir leur poignée de minute au sommet, ils ont du enjamber les corps de ceux qui étaient tombés d'épuisement. 

En cause, il y a, selon l'Himalayan Times, il y a aussi l'Etat Népalais, qui continue d'accorder à tour de bras des permis d'ascension, alors que la montagne est déja surpeuplée. Il faut dire, que chaque randonneur doit verser 10 000 euros rien que pour obtenir le fameux permis. Pour un pays comme le Népal c'est une manne financière à laquelle il est difficile de résister. 

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Mais ce qui a changé aussi, sur la piste de l'Everest, et ça on le lit dans The Business Insider, c'est enfin la mentalité des grilmpeurs : on est là, pour le média américain qui parle aux cadres supérieurs de Wall Street, dans ce que peut créer de pire la frénésie du challenge de l'objectif à tout prix, du dépassement de soi. Il existe désormais des groupes d'alpinistes dont les guides exacerbent l'esprit de compétition, alors que dans cet environnement hostile s'il en est, c'est la solidarité qui a de tout temps été la règle. L'obession d'atteindre le sommet, de courir après des objectifs hors de portée, fait de victimes, dans l'Himalaya... mais aussi en entreprise, conclut The Business Insider

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