«Stop féminicide» : une soixantaine de Femen manifestent dans la cour du Palais-Royal

Sur leurs poitrines, les Femen avaient peint les noms des quelque 60 femmes tuées en France depuis le 1er janvier. Elles ont dénoncé l’inaction du gouvernement.

 Les militantes étaient juchées sur les colonnes de Buren de la cour du Pamais-Royal.
Les militantes étaient juchées sur les colonnes de Buren de la cour du Pamais-Royal. AFP/François Guillot

    Une soixantaine de militantes du mouvement Femen ont brièvement investi jeudi matin la cour du Palais-Royal, en plein cœur de Paris, pour « rendre hommage » aux quelque 60 femmes « assassinées » depuis le début de l'année. Elles ont également dénoncé « l'indifférence du gouvernement », a constaté un journaliste de l'AFP.

    Arrivées sur place à 11 heures, les activistes aux seins nus sont restées juchées dix minutes sur les célèbres colonnes de Buren, d'abord silencieuses et poings levés, puis craquant des fumigènes roses avant de scander : « Aux femmes assassinées, la patrie indifférente », « Pas une de plus ! » et « Stop féminicide ! ».

    Sur leurs poitrines, elles avaient peint en noir les noms des femmes tuées en France depuis le 1er janvier : « Gaëlle poignardée enceinte de 6 mois », « Josette tuée par balle », « Chantal battue à mort », « Céline défenestrée avec son bébé de 3 mois »…

    «Nous ne voyons toujours pas l'action qu'on attend du gouvernement »

    Elles ont de nouveau crié leurs slogans pendant leur rapide sortie jusqu'à la place du Palais-Royal, face au Louvre, où les militantes se sont rapidement dispersées sous l'œil interloqué des quelques touristes présents.

    Une action symbolique, censée « créer un Panthéon à ciel ouvert pour leur rendre hommage », a expliqué à l'AFP l'Ukrainienne Inna Shevchenko, figure de proue du mouvement Femen. « Tous les deux jours, on compte une nouvelle victime » et « nous ne voyons toujours pas l'action qu'on attend », a-t-elle ajouté, dénonçant « l'indifférence du gouvernement » sur ce sujet..

    Ce coup d'éclat avait aussi pour but de « sensibiliser la société » au phénomène des « féminicides ». « S'il y avait 60 victimes masculines, imaginez quelle serait la réaction », a-t-elle lancé.