Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Nucléaire, gaz de schiste, taxe carbone… ce que pense Ségolène Royal

Décryptages des principales prises de position de la nouvelle ministre de l'écologie.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 avril 2014 à 16h46, modifié le 24 avril 2014 à 01h45

Temps de Lecture 3 min.

Ségolène Royal, le 2 avril à Paris.

Voici les principales prises de position de Ségolène Royal, nouvelle ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, sur les grands dossiers qu'elle a désormais en main.

  • Sa vision de l'écologie

Elle promeut la « social-écologie » : « une croissance verte », qu'elle juge être « un levier de sortie de crise très efficace », qu'il faut combiner à un « nouveau modèle social », lequel « remet du bien-être et de l'humain dans l'économie ». En 2011, elle estimait que la France devait « devenir la première puissance écologique d'Europe dans le domaine des énergies renouvelables ».

Ministre de l'écologie entre avril 1992 et mars 1993, Mme Royal a représenté la France en 1992 lors du fondateur Sommet de la Terre, à Rio. De son bilan, elle met en avant la loi sur les déchets de 1992, dont le but est de favoriser la valorisation des déchets et mieux prendre en compte les impacts environnementaux de leur élimination, et celle de 1993 qui oblige à la prise en compte des paysages dans les permis de construire.

Une action qu'elle poursuit localement depuis 2004 en Poitou-Charentes, avec l'adoption de plans en faveur des énergies renouvelables et la promotion de la voiture électrique.

Lire (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Politique écologique : en Poitou-Charentes, on verdit sans taxer
  • Le nucléaire

Pendant la primaire socialiste de 2011, Mme Royal souhaitait ramener le nucléaire « à une énergie d'appoint ». Elle s'était prononcée pour une sortie du nucléaire en France à « échéance de quarante ans maximum », avec « réduction de la part du nucléaire à 50 % de la production d'électricité avant vingt ans » (le gouvernement a posé l'échéance à 2025).

Mme Royal promettait d'abandonner la construction du futur réacteur EPR à Flamanville et de faire de ce site un lieu de recherche sur les techniques de démantèlement et les énergies renouvelables.

Elle était aussi favorable à l'abandon de l'EPR de Penly et de tout projet de stockage de déchets nucléaires en grande profondeur, comme à Bure.

Lire notre décryptage : Quand Manuel Valls prônait la sortie du nucléaire

  • Gaz de schiste

En 2011, Mme Royal se disait « favorable à l'interdiction » de l'extraction du gaz de schiste tant que « la maîtrise » de cette exploitation « n'est pas garantie ». Ne fermant pas la porte à une exploitation par « les générations futures », elle jugeait « nécessaire de poursuivre la recherche sur les procédés d'extraction propre à long terme ».

  • « Taxe carbone »

Elle avait ferraillé, en 2009, contre le projet de « taxe carbone » de Nicolas Sarkozy, dénonçant un « impôt absurde, un impôt injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps », trop pénalisant pour les ménages modestes.

Newsletter
« Chaleur humaine »
Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet
S’inscrire

Nicolas Hulot, promoteur de cette taxe finalement enterrée dans le courant de 2010, a estimé dans un livre paru en 2013 que Ségolène Royal a, avec cette déclaration, « torpillé la taxe et anéanti plusieurs mois de travail ».

Mme Royal a contesté à nouveau l'été dernier la contribution climat énergie poposée par le gouvernement pour lier en partie les taxes sur les énergies polluantes à leur rejet de CO2, fustigeant un « impôt supplémentaire ». En tant que ministre de l'énergie, elle va toutefois désormais devoir gérer la montée en puissance d'une contribution adoptée à l'automne.

  • Diesel

Elle a aussi clairement pris position contre une hausse de la fiscalité sur le diesel : « On a encouragé les Français pendant des années à acheter des voitures diesel, on ne va pas du jour au lendemain leur taper sur la tête avec un impôt supplémentaire », disait-elle en mars 2013. Pour lutter contre la pollution atmosphérique issue du transport, elle affirmait en 2011 être contre les péages urbains à l'entrée des grandes villes et préfère la circulation alternée en fonction du numéro des plaques d'immatriculation.

  • Notre-Dame des Landes

En 2011, Mme Royal avait appelé à « une nouvelle enquête d'utilité publique » sur le projet de futur aéroport nantais, évoquant la possibilité de « trouver un site moins nuisible et moins fragile » que celui de Notre-Dame-des-Landes. Cette position avait été saluée par plusieurs opposants au projet. En mai 2013, elle estimait que la construction de l'aéroport « sera très difficile à faire ».

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.