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RD CONGO

"Adopte un arbre" : l’initiative d’un Congolais pour sensibiliser les enfants à l’environnement

Des enfants dans le Nord-Kivu, avec les pousses qu'ils s'apprêtent à planter.
Des enfants dans le Nord-Kivu, avec les pousses qu'ils s'apprêtent à planter.
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La République démocratique du Congo abrite près de la moitié de la forêt africaine. Mais selon une étude récente, environ 70 000 hectares disparaissent chaque année, notamment en raison de l’agriculture et de l’utilisation massive de charbon de bois. Joseph Tsongo, notre Observateur dans le Nord-Kivu, s’efforce de changer les mentalités à travers son projet "Adopte un arbre", destiné aux enfants.

 

"L'idée, c'est que chaque enfant plante un arbre, dont il doit prendre soin durant toute sa scolarité"

L’idée, c’est que chaque enfant "adopte" un arbre : chaque enfant plante un arbre dès qu’il entre à l’école, et il doit ensuite en prendre soin durant toute sa scolarité, soit pendant 12 ans. Le but, c’est qu’il puisse ressentir de l’affection pour cet arbre.

J’ai commencé ce projet il y a trois ans, parallèlement à mon travail de journaliste radio, avec une douzaine d’enfants. Nous avons planté des arbres dont nous continuons à prendre soin aujourd’hui.

Au début de l’année, j’ai également commencé à collaborer avec des écoles situées dans les environs du parc national des Virunga. Dans chaque école, une cinquantaine d’enfants participent au projet : je travaille donc avec 250 écoliers environ, âgés de 4 à 11 ans. Ils plantent toutes sortes d’arbres : des acacias, des caféiers, des avocatiers, des manguiers...

Pour financer ce projet, j’ai acheté des arbustes avec mon propre argent…

"Il faut impliquer la communauté locale"

Dans les campagnes, les agriculteurs coupent les arbres ou les arrachent, pour produire du charbon de bois notamment. Même dans le parc national des Virunga, qui est censé être protégé, des arbres sont abattus. C’est inquiétant, et c’est la prochaine génération qui va souffrir des effets du réchauffement climatique. 

Pour que ce projet soit une réussite, il faut donc impliquer la communauté locale. J’ai expliqué aux habitants des villages que le fait de planter des arbres pouvait être une solution à la déforestation. Au début, ils étaient réticents, car beaucoup ont du mal à croire au phénomène du changement climatique, car la plupart d’entre eux n’ont pas eu accès à une éducation. Changer les mentalités, c’est ce qu'il y a de plus difficile.

Si tout le monde est impliqué dans ce projet, des milliers d’arbres seront plantés chaque année. 

Joseph Tsongo envisage de créer des pépinières pour faire pousser des arbustes, afin d'encourager les habitants à les acheter et à les planter. Avec l’argent récolté, il espère pouvoir étendre son projet à d’autres écoles de la province du Nord-Kivu, et au-delà.

Cet article a été écrit par Catherine Bennett (@cfbennett2).

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