Julien, 14 ans, est le plus jeune candidat au bac de l’académie de Nice

Lundi, ce Niçois de 14 ans planchera sur l’espagnol, sa première épreuve. Inscrit au lycée Michelet, il compte trois ans d’avance sur sa classe d’âge, en toute sérénité.

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Grégory Leclerc (gleclerc@nicematin.fr) Publié le 31/05/2019 à 18:32, mis à jour le 31/05/2019 à 21:47
Julien Boyer, 14 ans, dans sa chambre où il révise. Photo Dylan Meiffret

"Je redoute un peu de perdre des points avec la philo et l’histoire." Julien Boyer, 14 ans, scientifique dans l’âme, est en proie aux mêmes appréhensions que les bacheliers qui s’apprêtent à affronter les épreuves du bac dès lundi.

Un garçon normal somme toute. Petit détail, il compte trois ans d’avance... Il est le plus jeune candidat au bac de l’académie de Nice.

Pour ce Niçois, ça commence lundi avec l’épreuve d’espagnol, puis l’anglais mardi, etc.

Julien est inscrit en terminale S au lycée Michelet de Nice, le premier établissement, en France, à avoir ouvert des classes de collège pour les enfants intellectuellement précoces.

"Il comprenait vite"

L’histoire de Julien est celle d’un petit garçon qui, dès la maternelle, apprenait tout plus vite que ses camarades.

Ce sont des amis de la famille qui ont instillé le doute. "Ils nous ont dit qu’il y avait une différence entre leurs enfants et lui. C’était notre fils unique, on ne mesurait pas vraiment, on n’avait pas de comparaison. On voyait juste qu’il comprenait vite", confie sa maman, Karine.

À cinq ans et demi, ses parents le font tester. Verdict: enfant précoce. "Dès 5 ans, il pouvait faire un Monopoly pendant deux heures. Les autres gamins de son âge se lassaient. Il connaissait déjà tous les calculs, les rendus de monnaie", se souvient Christophe, le papa.

En moyenne section, Julien est dans une classe double niveau. Il assimile en même temps, sans difficulté, le programme de grande section et passe directement au CP.

Le collège en deux ans

"Je suis rentré à Michelet en sixième et j’ai fait le collège en deux ans. C’était bien", raconte Julien.

Le regard des autres ne lui pèse pas. Il a pris l’habitude que les gens s’étonnent de son jeune âge. Ce sont surtout les ados qui peinent à comprendre qu’il passe le bac alors que sa classe d’âge est en troisième.

Pour autant, il travaille comme n’importe quel bachelier, une heure et demie par soir, parfois plus les veilles de contrôle. "Une fois qu’il a entendu la leçon, il l’a assimilée", explique son père.

Un papa qui a également eu les honneurs de Nice-Matin. Il est l’un des Azuréens de l’année 2018. Sportif accompli, il avait plongé en novembre dans une mer démontée sur la promenade des Anglais pour sauver une dame qui se noyait. Il n’avait jamais appris à nager. Sacrée famille...

Prépa puis école d'ingénieurs?

Être parents d’un enfant précoce ne va pas de soi. "J’avoue que j’étais fière mais très inquiète, confie Karine. J’avais peur, tout allait très vite."

Julien, lui, semble être parfaitement serein. Bien dans ses baskets derrière une timidité de son âge. Son temps libre est consacré au tennis de table, aux jeux vidéo, de société.

Sans considération pour la différence d’âge, il bat son père aux échecs avec un air malicieux.

Il a été accepté dans les onze choix formulés sur ParcourSup, la plate-forme d’orientation. "J’ai pris le premier, partir en prépa au lycée Masséna."

Un choix qui rassure sa maman. "Il va être bien encadré." Avant cela, Julien espère avoir le bac avec mention bien. Par la suite, il se verrait bien dans une école d’ingénieurs.

On lui souhaite toute la réussite du monde. Il est bien parti pour devenir le plus jeune bachelier de l’académie.

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