Face à la menace terroriste, l'exécutif reste plus ferme que jamais. Invité du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro ce dimanche, le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez s'est livré à un assez large tour d'horizon des questions relatives à la sécurité intérieure.

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Projets d'attentats, évolution de la loi renseignement, procédures de déchéance de nationalité : voici un récapitulatif de ce qu'il faut retenir.

Sept attentats déjoués, une menace "élevée" et double

Depuis le 1er janvier, sept projets d'attentats terroristes ont été déjoués par les forces de l'ordre. Au total, 58 projets d'attentats ont été contrecarrés depuis 2015.

Le secrétaire d'Etat a notamment indiqué que la menace terroriste est "élevée". Surtout, elle demeure "exogène" (avec des terroristes venant de l'étranger), car l'organisation État islamique "continue à exister dans la clandestinité et qu'il s'est redéployé dans des pays comme le Mali ou la Libye" ; mais aussi endogène, "avec des individus présents sur notre territoire et répondant à la propagande de Daech", comme c'était encore le cas le 24 mai dernier à Lyon.

Laurent Nuñez a en outre rappelé que "la plupart des attentats de ces trois dernières années" relevaient de cette mouvance.

Vers une nouvelle loi Renseignement

Pour ce qui est de l'arsenal répressif mis en place pour endiguer ce phénomène, le secrétaire d'Etat a indiqué que le gouvernement devrait prochainement se pencher vers une nouvelle loi renseignement.

"Un certain nombre de dispositifs arrivent à échéance en 2020. Il s'agira d'en faire le bilan et de les pérenniser éventuellement", précise-t-il.

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Ce texte devrait se pencher sur un important volet technique, eu égard aux évolutions technologiques constatées ces derniers mois. "Ce sera aussi l'occasion de voir, avec l'ensemble des services de renseignement, s'il faut adapter nos techniques au développement de nouvelles technologies, comme le développement de la 5G par exemple", a précisé ce même interlocuteur.

Davantage de déchéances de nationalité

Interrogé, enfin, sur la récente décision de déchoir de la nationalité française un Franco-Marocain arrêté au Pakistan en 2012 alors qu'il voulait rejoindre al-Qaida, et condamné à 5 ans de prison en 2014, Laurent Nuñez a précisé que ce type de procédures pourrait se répéter dans les mois à venir.

"On essaiera d'en faire davantage. Il y en a eu très peu sous toutes les majorités. Sans doute, je parle avec beaucoup de prudence, d'autres cas seront examinés dans les mois qui viennent", a ainsi développé l'intéressé. Non sans préciser que "la procédure était longue et les conditions extrêmement strictes".

Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, moins d'une quinzaine de déchéances de nationalité ont été prononcées pour terrorisme entre 1996 et 2016, dont cinq en 2015.

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