Circulation : 150 heures perdues dans les bouchons parisiens en 2018

Cela ne surprendra pas l’automobiliste francilien : Paris est une nouvelle fois, selon un classement mondial des villes les plus embouteillées, l’agglomération où il est le plus difficile de circuler en France.

 Embouteillage Place de l'Etoile. Paris reste la ville la plus embouteillée en France.
Embouteillage Place de l'Etoile. Paris reste la ville la plus embouteillée en France. LP/ Matthieu de Martignac

    L'automobiliste parisien s'impatiente, peste, ronge son frein. On le comprend : en 2018, il a perdu pas moins de 150 heures bloqué dans des embouteillages! La 9e édition de l'étude « Traffic Index », publiée ce mardi par TomTom, a rendu son verdict. Paris reste, une nouvelle fois, sur la première marche du podium des villes françaises les plus touchées par les bouchons. Marseille et Bordeaux talonnent la capitale avec, chacune, 146 heures perdues l'année dernière pour celles et ceux qui y prennent le volant. Parmi les plus grandes agglomérations de l'Hexagone, c'est Tours qui s'en sort le mieux, pointant à la 25e place du classement et ne faisant subir « que » 69 heures d'embouteillages à ses automobilistes.

    Le « Traffic Index », qui se penche sur la situation routière de 403 villes réparties sur 56 pays différents, s'appuie sur les données compilées jour après jour par les millions d'automobilistes utilisant la technologie de géolocalisation de TomTom, disposant ainsi de plus de 550 millions de sources alimentant son service d'information trafic en temps réel.

    /Le Parisien
    /Le Parisien LP/ Matthieu de Martignac

    Des axes intra-muros plus embouteillés que le périph

    De quoi analyser dans le détail les flux de véhicules et le quotidien des automobilistes. A Paris, classée 41 sur 403 dans le monde et 18e en Europe, les zones les plus difficiles pour circuler ne sont ainsi pas forcément celles que l'on croit. Le périphérique n'apparaît pas sur la carte publiée par TomTom qui pointe plutôt du doigt quelques routes intra-muros : le Quai des Tuileries est le premier cauchemar de tous ceux qui circulent à deux ou quatre roues dans la capitale, suivi de près par l'axe rue La Fayette/boulevard de Magenta, puis les rues d'Amsterdam, celle de Saint-Lazare et le quai de la Rapée.

    Les pics de bouchons, toujours à Paris, se concentrent évidemment le matin, avec un niveau de congestion de 71 % plus fort que sur l'ensemble de la journée, soit 21 minutes supplémentaires passées à attendre dans le trafic par tranche de 30 minutes de trajet, et le soir (67 % et 20 minutes d'attente supplémentaire).

    Le 6 février 2018, alors que la neige s'abattait sur la capitale, a été la pire journée de l'année pour circuler dans Paris (avec un taux de congestion de 73 %), suivie du 3 avril 2018 en pleine période de grève à la SNCF (49 %).

    Bombay championne du monde

    Les automobilistes peuvent toutefois se consoler : le niveau des embouteillages reste stable dans la capitale, contrairement à la situation catastrophique que doivent subir les habitants de Bombay. Championne toutes catégories des bouchons, la mégalopole indienne ne profite, selon TomTom, « d' un seul créneau horaire nocturne, entre 3 et 5 heures du matin, sans embouteillages importants. » Le top 5 des agglomérations est complété par Bogota (Colombie), Lima (Pérou), New Delhi (Inde) et Moscou (Russie).

    « Les embouteillages augmentent dans le monde entier, indique Ralf-Peter Schaefer, vice-président de TomTom chargé de l'information routière. C'est une bonne et une mauvaise nouvelle. En effet, si cela indique une économie mondiale forte, cela implique des temps de trajets allongés qui ont un impact durable sur notre environnement ».