Deux chiens viverrins (Nyctereutes procyonoides) ont semé la pagaille dans le village de Clarborough situé dans le comté de Nottinghamshire (Angleterre). Les canidés, un mâle et une femelle, s'étaient échappés le 28 mai 2019 de leur enclos et selon la BBC, ils auraient agressé plusieurs animaux domestiques. L'un des deux se serait notamment attaqué à un poney et à une chèvre. Selon la police locale, le couple a finalement été récupéré. "Il y a eu un certain nombre d'observations et, tard la nuit dernière, ils ont été localisés et capturés dans la région. Les propriétaires ont depuis sécurisé leur enclos", ont expliqué les autorités le 1er juin 2019 sur Facebook.
Des animaux originaires d'Asie
Naturellement, les chiens viverrins n'ont pas grand chose à faire dans un petit village anglais. Ils sont en réalité originaires des forêts de l'est de la Sibérie, du nord de la Chine, du Vietnam, de la Corée et du Japon. "Désormais, ils sont répandus dans certains pays européens après avoir été accidentellement relâchés ou après s'être échappés", explique sur son site la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals (RSPCA), une association caritative britannique. D'ailleurs, depuis février 2019, il est illégal de vendre des chiens viverrins au Royaume-Uni à cause du risque qu'ils représentent pour les espèces endémiques. Nyctereutes procyonoides est en effet considérée comme invasive.
La conquête de l'ouest du chien viverrin en France ?
En France, l'espèce est bien présente notamment dans le nord-est, sûrement en provenance d'Allemagne. "Mais la progression vers l’ouest du chien viverrin depuis les zones frontalières, bien que prévisible, ne semble pas affecter pour le moment le territoire national. Il n’existe pas de foyers féraux (foyers créés par des animaux domestiqués retournés à la vie sauvages, NDLR) identifiés en France", notait l'Office national de la chasse et de la faune sauvage en 2014. "Toutefois, il convient de noter que les observations sont enregistrées de plus en plus régulièrement dans le nord-est de la France. Celles réalisées ailleurs sur le territoire, dans les départements éloignés de cette frontière, correspondraient plus vraisemblablement à des individus évadés de parcs zoologiques et de cirques ambulants, ou de chez des propriétaires privés", poursuivait l'ONCFS.
Des animaux qui ne sont pas faits pour rester dans un enclos
L'arrêté du 11 août 2006 fixant la liste des espèces, races ou variétés d'animaux domestiques ne compte pas le chien viverrin comme faisant partie des canidés domestiques. Ces animaux omnivores ne sont de toutes façons pas fait pour vivre dans un foyer. Ils "ont besoin de beaucoup d'espace ce qui ne peut pas être satisfait dans une maison classique", ni dans un enclos, note la RSPCA. Et ils sont également très odorants car ils utilisent l'odorat pour communiquer entre eux. En Angleterre, les inspecteurs de la RSPCA ont dû accueillir des chiens viverrins que les propriétaires ne voulaient plus car leurs conditions de vie les rendaient ingérables.