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Pour de nombreux passagers de la SNCF se rendant de Paris à Montpellier, la journée fut longue, mardi. Peu de temps après le départ, leur train s'est retrouvé bloqué pendant six heures dans un tunnel à cause d'un problème d'alimentation électrique. Avant de s'immobiliser, il n'avait en réalité roulé que neuf minutes, d'après les constatations des journalistes de l'Agence France-Presse. Parti de la gare de Lyon à 10 h 07, le TGV s'est retrouvé à l'arrêt dans le tunnel de Yerres, en région parisienne, sous « une chaleur étouffante ». En cause, une panne d'alimentation d'une caténaire, « résolue en 10 à 15 minutes ». Mais les deux rames du train n'ont pas pu « redémarrer », selon la SNCF, car elles « se trouvaient en pleine montée ».
« Nous avons acheminé une nouvelle rame pour pousser celles en panne, mais sans succès, donc nous avons décidé de transborder les passagers dans la rame à l'avant du TGV, qui fonctionnait », a indiqué à l'Agence France-Presse la SNCF. En milieu d'après-midi, le TGV a pu « faire demi-tour à gare de Lyon », et devait repartir « directement pour Montpellier ». Les passagers qui le souhaitaient ont pu descendre à Paris, a poursuivi la SNCF, qui assure que l'ensemble de la circulation a fonctionné, les autres trains ayant contourné le tunnel. À l'intérieur, dans les wagons dénués de climatisation où la chaleur est étouffante et malgré le manque d'informations, « les passagers restent vraiment calmes, je suis très étonnée », raconte Leatitia Meyzen, qui rentre à Narbonne après avoir vu ses filles à Paris.
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Son voisin, Didier Lemesle, qui a « choisi de ne pas prendre l'avion pour l'écologie » est plus septique : « J'ai eu de la chance d'aller aux toilettes avant qu'ils ferment l'électricité ! C'est insupportable l'absence de clim et le noir », lance-t-il. « Heureusement que j'avais prévu de l'eau pour le voyage, quelle galère, nous n'avons aucune information... », souligne Benjamin Cornet accompagné de ses deux enfants âgés de 3 et 5 ans, en partance chez son oncle à Montpellier. Sur Twitter, un autre passager, Gérald Bonnard, interpelle la SNCF : « Plus de lumière à bord, on fait comment avec des enfants ? »
Pas grave, mais agaçant pour certains
Au bout de plusieurs heures, de l'eau, des sandwichs et des chips ont été distribués à quelques passagers, alors que les toilettes ont été fermées et la clim coupée. Une quinzaine de personnes de la SNCF, des pompiers et des policiers étaient sur place lors du transfert des passagers dans le tunnel, sous une « forte chaleur ». Au moins deux personnes ont été prises en charge par les secours, a constaté l'Agence France-Presse. « Heureusement, j'ai été très bien aidée par un jeune passager, qui m'a porté mes bagages dans le tunnel. C'est pas si grave, mais c'est agaçant », a indiqué Jeanne Pitard, âgée de 88 ans, qui allait dans sa résidence secondaire à Argelès-sur-Mer.
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Pour Heather Manton, une touriste australienne de 68 ans, « c'était horrible : on a dû descendre sans avoir été prévenus de rien. On a des réservations pour ce soir à Barcelone, comment allons-nous faire ? On ne nous a rien dit, où faut-il aller ? Est-ce qu'on va s'occuper de nous à l'arrivée ? » « On est en France, pas dans un pays du tiers monde ! » s'énerve un autre touriste, Christian Beikov, un Autrichien de 28 ans. Dans la nouvelle rame, les gens ont retrouvé la climatisation et des toilettes et se sont installés où ils pouvaient en attendant de rentrer à Paris, même dans le bar fermé du TGV. À 16 h 37, les passagers ont revu la lumière du jour pour la première fois depuis plus de six heures.
La grande différence avec les pays du Sud, qui se développent rapidement, ce n'est plus la richesse mais l'âge des habitants.
Arrêtons d’opposer l’avion et le train !
Moi je n’ai pas honte de prendre l’avion !
On ferait mieux de s’occuper des navires de croisière qui sont 94 et qui polluent la planète comme 260 millions de voitures !
J'ai lu dans vos lignes, hier, que le TGV était plus rapide que l'avion, en voici la preuve.