Ces dents ont été retrouvées sur un site d'excavations du fleuve Yana, dans le nord-est de la Sibérie.

Ces dents ont été retrouvées sur un site d'excavations du fleuve Yana, dans le nord-est de la Sibérie.

Université de Berne

Des deux dents de lait vieilles de 31 000 ans découvertes dans le nord-est de la Sibérie ont permis d'identifier un peuple jusqu'ici inconnu : les "anciens Sibériens du Nord", qui vivaient durant la dernière période glaciaire. L'étude, menée par une équipe internationale de chercheurs et publiée dans la revue Nature, révèle que ces humains étaient génétiquement plus proches des populations européennes qu'asiatiques. Surtout, elle montre que leur patrimoine constitue le "chaînon manquant" permettant d'expliquer le génome des Amérindiens.

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Car s'il est admis que l'Homme a peuplé le continent américain en passant par le détroit de Béring (au nord-est de la Russie) le génome des Amérindiens différait trop de celui des populations asiatiques. Ces derniers se seraient en fait mélangés avec les "anciens" avant de peupler l'Amérique. Les ancêtres des Amérindiens sont donc (enfin) connus.

Les dents ont été retrouvées sur le site d'excavations "Yana Rhinoceros Horn Site", situé près du fleuve Yana, ont indiqué les Universités de Berne et de Cambridge, qui ont participé à la réalisation de l'étude. Les données récoltées lors des fouilles, ont été découvert depuis 2001 plus de 2500 ossements d'animaux, ivoire, outils en pierres et vestiges d'habitations, ont également permis de déterminer que les "anciens Sibériens du Nord" chassaient le mammouth et le rhinocéros laineux ainsi que le bison.

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