ÉCOLOGIE - La plage est pour beaucoup un passage incontournable de l’été, attendu tout au long de l’année. Mais avec les nombreuses alertes écologiques, difficile de s’y rendre sans penser à la préservation de ces espaces naturels uniques, qui nécessitent que l’on en prenne soin.
Une sensibilisation nécessaire, au centre de la journée mondiale des océans organisée par l’ONU ce samedi 8 juin. Pour lutter contre la pollution des fonds marins et la prolifération du plastique dans ces éco-systèmes, chacun doit faire sa part: au quotidien, mais aussi pendant ses passages à la plage.
Pour limiter son empreinte sur la plage sans transformer ce moment de détente en mission écolo, Le HuffPost a quelques suggestions.
Une serviette de plage écologique
C’est tout bête, mais ça fait la différence. Certes, vous ne prévoyez pas d’abandonner votre serviette sur la plage, mais si vous réfléchissez à en acheter une pour cet été, autant opter pour un produit plus respectueux des océans -et donc de la planète.
Optons donc pour des tissus biologiques: du coton par exemple, le plus classique, dont la culture nécessite moins d’eau que son équivalent conventionnel. Prenons par exemple une fouta, étoffe qui nous vient du Moyen Orient, et traditionnellement utilisés au hammam.
Aujourd’hui ce sont des tissus à tout faire, jolis, pratiques (ils sèchent plus vite qu’une serviette éponge), et bien plus compacts. On peut par exemple choisir des produits de la marque française et engagée Karawan Authentic.
La fibre de bambou peut aussi être un bon allié pour la plage, puisque ces tissus légers sont beaucoup plus absorbants et résistants.
Pour le bambou, la petite marque française Fibeo spécialisé sur le textile en bambou propose des serviettes à 90% en fibre de bambou, tissées en France.
Une gourde zéro plastique
Respecter la propreté des plages, c’est aussi y apporter le minimum de déchets qui risque d’y être oubliés ou viendraient juste faire un peu plus déborder la poubelle. Adopter une gourde nomade réutilisable, c’est éviter l’achat d’une ou plusieurs bouteilles d’eau sur le kiosque en bord de mer, tout en prévenant la déshydratation.
Mais c’est aussi adopter le premier geste écolo et zéro déchet, à conserver dans son quotidien. 89 milliards de litres d’eau en bouteille sont consommés chaque année, et c’est pourtant le déchet plastique -issu du pétrole- le plus facile à éviter. On se munit donc d’une gourde réutilisable, de préférence en inox ou en verre (plus durable et recyclable) à remplir au robinet.
De nombreuses marques sont positionnées sur le créneau: 24 Bottles, Kanteen Kitchen, MonBento, Gobie, Dopper, ou encore Qwetch, marque française de bouteilles en inox.
Pour les plus réfractaires du goût de l’eau au robinet, Black Blum vend ses bouteilles avec un bloc de charbon actif intégré, permettant de purifier et améliorer le goût de l’eau. La marque propose ses gourdes en verre -plus lourd, ou en tritan -un plastique plus sain mais non recyclable.
Une crème solaire respectueuse des océans
Car oui, même votre innocente -et indispensable- crème solaire appliquée sur la plage menace les poissons. Une fois dans l’eau, les produits qui protègent notre peau deviennent un véritable poison pour la vie sous-marine, au point que Hawaï en a interdit certaines.
Pour une crème solaire respectueuse des océans, préférez donc un produit à filtre minéral plutôt que chimique, et sans oxybenzone ou octinoxate. Les composants plus “sûrs” sont généralement à base de dioxyde de titane et sans nano-particules, bien que ce soit aujourd’hui difficile à contrôler, explique par exemple le label Cosmebio.
Plusieurs crèmes solaires respectent aujourd’hui ces quelques règles. Par exemple, Alga Maris des Laboratoires de Biarritz semble avoir une composition parfaite qui convient à tous (même aux femmes enceintes), et revient chez beaucoup de blogueurs spécialisés dans l’écologie et la santé.
Un cendrier de poche
Pour le fumeurs, c’est l’objet indispensable : en France, 30 milliards de mégots seraient jetés par terre chaque année. À elle seule, une cigarette peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau de mer avec des résidus hautement toxique, rappelle la Fondation Sea Sheperd. Quelques villes commencent tout simplement à interdire le tabac sur les plages pour enrayer le phénomène, à l’image de Nice qui a ouvert la première du genre en 2012, avant d’en ouvrir d’autres
Mais pas besoin de nécessairement passer par l’interdiction, tant que les mégots des fumeurs sont correctement nettoyés. Pour cela, un cendrier de poche sera donc l’allié de choix. On le préfère même avec un capuchon anti-odeur pour ne pas polluer aussi son sac de plage.
De quoi manger et boire sans déchets
Ah, la boisson fraîche à siroter à la paille, les doigts de pieds en éventail sur la plage... On a peut être pas encore fait plus sympa, mais on a fait plus écolo: comme chacun sait, les pailles en plastique, interdites à la vente dès 2020, font partie des objets à usage unique qui se retrouvent dans les océans, blessant poissons, tortues, et autres animaux marins.
On opte donc pour une alternative durable, en inox, verre, ou bambou. Pour la plage, la version pliable à accrocher sur son porte clé nous semble être la plus maligne:
Pour son goûter ou son repas, l’idéal serait d’apporter son propre pique-nique, et de prévoir, au minimum, des couverts afin de faire l’impasse sur ceux en plastique, qui seront aussi prochainement interdits.
Les autres gestes écolos à adopter pendant son séjour à la plage
Protéger les océans passe aussi par plusieurs gestes à adopter pendant son séjour: utiliser un moyen de transport doux pour se rendre à la plage (le vélo par exemple), y pratiquer un sport qui ne pollue pas (le surf, la planche à voile, le cerf-volant) plutôt que du jet-ski, ne pas toucher les coraux ou poissons lors d’une plongée sous-marine, éviter à tout prix les hôtels en bords de plage qui défigurent le paysage et perturbent la biodiversité, ne pas ramener de sable chez soi, prévoir un sac poubelle...
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