Près de 200 classiques du cinéma coréen sont disponibles gratuitement sur YouTube

Première Palme d’or sud-coréenne, le film de Bong Joon-ho a envahi les salles. L'occasion rêvée de partir à la rencontre d’un nouveau territoire de cinéma.
Près de 200 classiques du cinma coren sont disponibles gratuitement sur YouTube
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Une Palme d’or décernée à l’unanimité. Parasite de Bong Joon-ho a séduit membres du jury et critiques, devenant ainsi le premier long-métrage sud-coréen à décrocher l’ultime récompense du Festival de Cannes. Un prix mérité pour un réalisateur à la filmographie quasi-parfaite, représentant de la nouvelle vague qui a émergé à Séoul et aux alentours. Mais l’histoire d’amour entre le 7e art et le pays du matin calme n’est pas née grâce au rayonnement international de Park Chan-wook (Old Boy), Lee Chang-dong (Burning) ou Na Hong-jin (The Chaser). Quel meilleur rappel pour cela que l’initiative du Korean Film Archive, institution désireuse de faire découvrir sa riche histoire aux cinéphiles du monde entier ? Cent ans d’histoire – le premier film, Fight for Justice, est sorti en octobre 1919 – dont quelques pépites sont aujourd’hui disponibles gratuitement sur YouTube. On y retrouve près de 200 films, sous-titrés en anglais (pour ceux qui ne sont pas fluent en coréen), réalisés entre les années 30 et 90. Parmi eux, certaines œuvres de Kim Ki-young, que Bong Joon-ho a lui-même cité comme une référence déterminante dans sa carrière. Mais aussi, le premier film d’Hong San-soo, Le jour où le cochon est tombé dans le puits, et 15 longs-métrages du prolifique et acclamé Im Kwon-taek.

Aucun doute, en tout cas, que le cinéma coréen s’apprête à connaître un sursaut de popularité suite au Festival de Cannes. En conférence de presse, Bong Joon-ho avait d’ailleurs fait part de son envie de mettre en lumière ses compatriotes, aussi méritants, selon lui, de recevoir la Palme d’or. « J’aimerais organiser davantage de rétrospectives dans le monde, mettant en avant de talentueux réalisateurs coréens. Ce qui est arrivé aujourd’hui me permettra peut-être d’avancer en ce sens. C’est une opportunité pour que les gens dans le monde en apprennent plus sur le cinéma coréen. » Cette nouvelle vague n'a pas fini d'envahir le monde...