LGBT - Un vent de rébellion souffle sur les ambassades américaines. Alors que Trump leur a interdit de hisser le drapeau LGBT sur leurs mâts à l’occasion du mois des fiertés, plusieurs ont décidé d’afficher leur opposition.
L’ambassade américaine de Séoul et la mission de diplomatique de Chennai en Inde ont accroché un drapeau géant sur leurs façades, rapporte le Washington Post. S’il n’est pas sur le mât, la solidarité avec le mois des fiertés est clairement affichée.
L’ambassade américaine de New-Delhi, elle, a décidé de projeter les couleurs arc-en-ciel du drapeau sur son bâtiment. Depuis samedi 8 juin, c’est la couverture qu’elle a choisie pour son compte Twitter.
Plusieurs sites web d’ambassade ont posté des photos de drapeaux, des vidéos ou des messages de solidarité. C’est le cas par exemple de l’ambassade du Chili qui a diffusé une vidéo d’un diplomate, le drapeau des fiertés à la main, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie le mois dernier.
Selon le journal politique américain The Hill, plusieurs ambassadeurs et diplomates ont également communiqué sur leur participation à des fêtes ou des défilés des fiertés, comme cet ambassadeur du Népal.
“Une insurrection de catégorie un”
“Il s’agit d’une insurrection de catégorie un”, assure un diplomate au Washington Post. L’administration Trump ne veut plus voir - ou pas trop - le drapeau LGBT sur les ambassades américaines. Alors que Barack Obama avait autorisé cette pratique, il a notamment refusé à plusieurs ambassades de hisser le drapeau sur leurs mâts.
Parmi les demandes retoquées, il y avait celle de l’ambassade de Berlin. Le drapeau a été autorisé mais “placé aussi loin que possible de l’ambassade”, pour reprendre les termes du porte-parole de l’ambassade en Allemagne, Joseph Giordono-Scholz, cité par NBC News.
L’ambassadeur en Allemagne, Richard Grenell, la plus haute personnalité ouvertement homosexuelle du gouvernement Trump, est censé être le fer de lance du “combat” américain pour la dépénalisation de l’homosexualité.
En mai dernier, Donald Trump avait annoncé le lancement d’une campagne mondiale en faveur des droits LGBT dans le monde. Mais les paroles sont loin d’être suivies d’effet. La communauté LGBT américaine dénonce au contraire un recul de leurs droits aux États-Unis.
Le 25 mai, le ministère américain de la Santé a annoncé l’abrogation prochaine d’une clause protégeant les personnes transgenres de discriminations dans le système d’assurance-santé. En avril, l’administration républicaine est aussi revenue sur une décision de Barack Obama d’autoriser les personnes transgenres à servir dans l’armée en fonction de leur identification sexuelle, estimant qu’il existait “un risque pour l’efficacité et la puissance létale des militaires”.
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