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Des tiques tropicales ont pour la 1ère fois passé l'hiver en Allemagne

Des tiques Hyalomma avaient déjà été repérées en 1975 en Suisse. [AFP - Roger Eritja / Biosphoto]
Des tiques tropicales, plus grosses que les indigènes, ont passé l'hiver en Allemagne / Le Journal horaire / 25 sec. / le 12 juin 2019
Des tiques d'origine tropicale, deux à trois fois plus grosses que les tiques indigènes, ont pour la première fois passé l'hiver en Allemagne. Elles ont sans doute été importées par des oiseaux migrateurs.

Des chercheurs de l'Université d'Hohenheim et de la Bundeswehr ont trouvé six exemplaires de cette tique.

Les parasites du genre Hyalomma, deux à trois fois plus gros que les tiques indigènes, avaient déjà été repérés en 2018. Cinq nouveaux exemplaires ont été trouvés récemment sur des chevaux en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et en Basse-Saxe, alors que les oiseaux migrateurs n'étaient pas encore de retour.

Une tique Hyalomma à côté d'une tique indigène. [health.uni-hohenheim.de - IMB / Lidia Chitimia-Dobler]
Une tique Hyalomma à côté d'une tique indigène. [health.uni-hohenheim.de - IMB / Lidia Chitimia-Dobler]

Les tiques Hyalomma, reconnaissables à leur taille et à leurs pattes annelées, ont en outre pour caractéristique de poursuivre activement les animaux à sang chaud sur des dizaines de mètres. Elles sont présentes dans des zones arides à semi-arides d'Afrique, d'Asie et du sud de l'Europe, Turquie, Espagne, Italie et France notamment.

En Suisse également, des chercheurs de l'Université de Neuchâtel avaient signalé en 1975 déjà la présence occasionnelle de tiques Hyalomma amenées par des oiseaux migrateurs.

Peu de chances de s'établir

Pour le parasitologue de l'Université de Zurich Alexander Mathis, interrogé par Keystone-ATS, le fait que quelques individus aient passé l'hiver en Allemagne ne signifie pas pour autant que cette tique va s'établir dans nos contrées. Les hivers en Suisse sont trop froids, selon lui.

En revanche, il est possible que ces tiques survivent dans des étables ou qu'elles aient été importées via des transports de foin ou de fourrage, ajoute le spécialiste. Elles sont très résistantes à la sécheresse, contrairement à nos espèces indigènes.

ats/lan

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