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Sri Lanka / Terrorisme

Sri Lanka: le groupe responsable des attentats coopérait avec le renseignement

Au Sri Lanka, un comité parlementaire spécial est en train d’enquêter sur les failles de sécurité qui ont empêché de prévenir les attentats du dimanche de Pâques, causant la mort de plus de 250 personnes le 21 avril dernier. Ce mercredi 12 juin, un ancien gouverneur accuse les services de renseignement d’avoir financé le National Thowheeth Jama'ath (NTJ), qui a revendiqué l’attentat.

Les attentats ont visé la minorité chrétienne. Ici, l'église dévastée de St. Anthony's Shrine de Kochchikade à Colombo, le 21 avril 2019.
Les attentats ont visé la minorité chrétienne. Ici, l'église dévastée de St. Anthony's Shrine de Kochchikade à Colombo, le 21 avril 2019. ISHARA S. KODIKARA/AFP
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Avec notre correspondant à New Delhi,  Sébastien Farcis

« Nous savons que le ministère de la Défense a financé le National Thowheeth Jama'ath. » Azath Salley, l’ancien gouverneur de la province occidentale du Sri Lanka, affirme qu’il savait depuis longtemps que l’organisation terroriste responsable des attentats du 21 avril était protégée par les services de renseignement.

« J’ai informé trois fois le président, ainsi que le ministère de la Défense, mais rien n’a été fait », ajoute le haut fonctionnaire devant la commission parlementaire spéciale, selon un verbatim que RFI a pu consulter.

Azath Salley explique, comme beaucoup d’autres membres de la communauté musulmane avant lui, qu’il avait demandé aux autorités d’arrêter les responsables de ce groupe islamiste violent, mais que ces alertes ont été ignorées. Selon lui, ce financement durait depuis plusieurs années et avait pour but d’aider l’espionnage de différents groupes radicaux.

Le président sri-lankais a été régulièrement accusé d’avoir ignoré les alertes de ses services de renseignement concernant le National Thowheeth Jama'ath et, depuis, il a tout fait pour empêcher cette commission parlementaire d’enquêter sur ces attentats. Il vient même de renvoyer le chef de ces services, après que celui-ci a déclaré que le chef de l’État était au courant de ces risques d’attaque.

À lire aussi : Une figure controversée du renseignement sri-lankais rappelé après les attentats

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