L'Inde suffoque. Une vague de chaleur s'est abattue ces dernières semaines sur le pays, avec des températures extrêmes. La ville de Churu au Rajasthan a atteint un record avec 50,8°C. Un climat qui renforce la sécheresse et rend l'eau de plus en plus rare, entraînant une hausse des comportements violents. Un homme a ainsi poignardé six personnes qui l'empêchaient de prendre plus de bidons d'eau qu'autorisés par les autorités. 

2018 a été la sixième année la plus chaude en Inde. Et 2019 pourrait être bien être la septième. Plusieurs États indiens subissent en ce moment une vague de chaleur extrême. À Dehli, la température a atteint 48 °C. À Churu, au Rajastan, la semaine dernière, le thermomètre a grimpé jusqu’à 50,8 °C, faisant de la ville l’endroit le plus chaud de la planète.

Quatre personnes meurent de la chaleur dans un train
Au sud de Mumbai, la région serait même devenue un vrai désert. "Selon des estimations, près de 90 % de la population de la région aurait fui", rapporte The Guardian, "laissant les malades et les personnes âgées se débrouiller seuls face à une crise de l’eau qui ne montre aucun signe de ralentissement".
Et les mauvaises nouvelles s’accumulent. Quatre personnes âgées de 70 à 80 ans ont été retrouvées mortes dans un train non climatisé au départ d’Agra, au Taj Mahal. "La chaleur semble avoir été un facteur. Au pic de la journée, le thermomètre affichait autour de 47 °C lundi dans cette région", a déclaré à l’AFP Ajit Kuma Singh, un porte-parole de la Compagnie des chemins de fer. "Nous avons dépêché une équipe médicale à la station après avoir été prévenus qu’un des passagers avait perdu connaissance mais ils ont découvert que trois des passagers étaient déjà morts".
L’eau, une denrée rare
L’eau, elle, se fait de plus en plus rare. 40 % du pays serait menacé par la sécheresse cette année, selon les chercheurs de l’Institut de technologie de Gandhinagar. Face à la situation, de nombreuses scènes de violence ont été rapportées par les médias. Six personnes ont été ainsi poignardées par un homme dans l’État de Jharkaland car elles voulaient l’empêcher de prendre plus de bidons qu’autorisés par les autorités. Parallèlement, une "mafia" de l’eau s’est formée dans plusieurs villes indiennes, vendant de l’eau à des tarifs extrêmement élevés par rapport au pouvoir d’achat indien. Les prix varient entre 7 et 13 euros le mètre cube. 
La situation climatique est due au retard de la mousson, qui permet en général de faire baisser les températures et d’irriguer les cultures. Elle a plus d’une semaine de retard mais devrait bientôt arriver. En attendant, les humains ne sont pas les seuls à souffrir. Comme le rapporte l’AFP, quinze singes sont morts après s’être battus pour accéder à une source d’eau. Un léopard a été retrouvé coincé dans un puits, lui aussi à la recherche d’eau. 



 Marina Fabre, @fabre_marina

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