Oise : ils tuent et découpent une vache en plein champ

Plusieurs individus s’en sont pris à un troupeau à Bargny, dans le Valois, le week-end dernier. Ils ont finalement abattu à la hache et prélevé la viande d’une vache de 400 kg. L’agriculteur a porté plainte.

 Bargny, mercredi. Sur deux autres vaches comme celle-ci, l'agriculteur a découvert d'énorme cicatrice sur le crane, surement dues à des coups de hache.
Bargny, mercredi. Sur deux autres vaches comme celle-ci, l'agriculteur a découvert d'énorme cicatrice sur le crane, surement dues à des coups de hache. LP/ Elie Julien

    Une scène d'horreur en pleine nuit. Dans la soirée de samedi, un troupeau de vaches a été attaqué par plusieurs individus dans le village de Bargny. Le lendemain matin, en allant les nourrir, Dominique Garnier, agriculteur depuis 1991 a découvert la carcasse dépecée d'une génisse de 14 mois, pesant plus de 400 kg. Ce jeudi, il doit enregistrer sa plainte à la gendarmerie de Crépy-en-Valois. L'agriculteur a pu être indemnisé à hauteur de 415 €.

    « Il y avait du sang partout sur la route, se remémore-t-il, encore ému. Ils ont profité que les vaches soient dociles et se fassent souvent caresser par les enfants du village pour les approcher. » Ici, le lait de ces 200 vaches est transformé et notamment vendu au roi du Maroc quand il est à Betz.

    Deux autres bovins blessés

    Les agresseurs — « une personne seule n'a pu faire ça » — auraient enfermé les vaches dans un petit enclos où elles s'abritent sous un hangar. Puis, avec une hache, ils auraient frappé plusieurs d'entre elles sur le crâne pour tenter de les tuer. Comme en témoigne la tête de deux autres jeunes bovins où deux énormes cicatrices sont encore visibles.

    « Ils en ont ensuite sorti une et l'ont amenée quelques mètres plus loin pour la découper », s'attriste Dominique. Le filet, les pattes avant et arrière sont découpées « précisément, le fait d'un connaisseur ». Dans les habitations, situées à environ 100 m, on n'a rien entendu. Cette route est très peu passante la nuit.

    Un acte de cruauté sévèrement puni

    Si deux vaches ont été tuées sauvagement dans le nord de Seine-et-Marne en décembre, les derniers faits similaires dans l'Oise remontent à 2013 à Plailly. La gendarmerie est à la recherche de témoignages. « Il s'agit souvent d'une consommation familiale de la part des voleurs », commente la direction départementale de protection des populations (DDPP). Pour ces faits sont considérés par la justice comme des actes de cruauté. Les auteurs risquent deux ans d'emprisonnement et une amende de 30 000 €.