CSDHI – Lundi et mardi, le Majlis (parlement) du régime iranien a été témoin d’une discussion animée entre différents parlementaires sur l’état explosif de la société et le mécontentement de la population en raison notamment de la hausse des prix. Comme d’habitude, les débats ont révélé plus de faits sur la corruption endémique qui afflige le régime dans son intégralité.
Les membres du Majlis liés au Guide suprême du régime, Ali Khamenei, ont attaqué le gouvernement de Hassan Rouhani et ont exigé des réponses sur la disparition d’environ 12 milliards d’euros qui devraient normalement être alloués à la distribution de biens essentiels à la population.
Les membres du Majlis ont demandé au gouvernement Rouhani d’expliquer pourquoi les prix des produits de première nécessité continuent d’augmenter, alors que ce budget de 12 milliards d’euros était censé protéger la population des fluctuations des prix. Les députés demandent au gouvernement de fournir des précisions sur les destinataires de ce budget.
« Le président devrait donner des explications. Nous avons alloué 12 milliards d’euros aux produits de base à un taux de change de 42 000 rials. À qui cet argent a-t-il été versé ? À quels biens a-t-il été attribué ? Quel est l’effet sur la vie des gens ? Ce dont nous sommes témoins aujourd’hui, c’est de la pression économique croissante sur la population », a déclaré un député à la séance de Majlis.
D’autres députés ont souligné l’inefficacité du régime dans la distribution des biens à la population et son manque d’accès à l’essence, à la viande et à d’autres besoins de base. « Si cette situation se poursuit, ce sera catastrophique », a averti Fatemeh Hosseini, un autre député.
« La République islamique est confrontée à une situation très critique. Nos institutions subissent des pressions politiques, économiques et sécuritaires. Parallèlement, la population est confrontée à de nombreux défis nationaux, notamment des problèmes environnementaux, le chômage, le manque d’emplois pour les jeunes, la pauvreté et les inégalités économiques et sociales », a déclaré le député Ali Esmaili.