Le phénomène frappe principalement le Kurdistan syrien, où se concentrent les plus grandes réserves de blé du pays. Si certains incendies sont d'origines mystérieuses, d'autres sont clairement imputés au groupe Etat islamique qui en a revendiqué des dizaines.
Les moyens de lutte sont dérisoires et la situation pourrait bien empirer dans cette région où l'or des épis de blé jouxte parfois les puits d'or noir.
Semer la terreur, démontrer ses capacités de nuisance ou punir des agriculteurs qui refuseraient d'être rackettés, les hypothèses expliquant ce nouveau genre d'attaques sont multiples. Mais en s'en prenant aux céréales, les djihadistes touchent aussi un secteur stratégique.
En Syrie, près de 6 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire et la perte de ces récoltes risque d'aggraver l'instabilité de la région. Une instabilité qui s'est souvent révélée être un terrain fertile pour les islamistes.
Antoine Silacci/nr