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La sécheresse contraint la Namibie à vendre un millier de bêtes sauvages aux enchères

La Namibie vendra notamment 28 éléphants

La Namibie vendra notamment 28 éléphants - MARTIN BUREAU / AFP

Face à la sécheresse, la Namibie a décidé de mettre en vente un millier de bêtes sauvages afin de limiter les pertes animales. Le pays espère récupérer 1,1 million de dollars qu'il consacrera à la conservation des espèces.

La Namibie, qui a déclaré en mai l'état de catastrophe naturelle en raison de la sécheresse, a décidé de mettre en vente un millier d'animaux sauvages pour limiter les pertes animales et disposer de 1,1 million de dollars pour la conservation des espèces, a annoncé le ministère de l'Environnement.

Le pays souffre d'une des pires sécheresses de ces dernières années. La météo locale estime que dans certaines parties du pays, il s'agit de la pire sécheresse depuis 59 à 90 ans.

"Cette année étant une année de sécheresse, le ministère aimerait vendre différents types d'animaux qui se trouvent dans des zones protégées afin de générer des fonds qui sont nécessaires pour les parcs et la gestion de la vie sauvage", a déclaré le porte-parole du ministère, Romeo Muyunda. "Les conditions de paturage dans la plupart de nos parcs sont extrêmement mauvaises et si nous ne réduisons pas le nombre d'animaux, cela conduira à une perte d'animaux qui mourront de faim", a-t-il dit.

63.700 animaux morts à cause de la sécheresse en 2018

En avril, un rapport du ministère de l'Agriculture avait indiqué que 63.700 animaux avaient péri en 2018 en raison de la sécheresse. La Namibie a annoncé au cours de la semaine que le gouvernement allait vendre un millier d'animaux: 6000 buffles, 150 springboks, 65 oryx, 60 girafes, 35 élans, 28 éléphants, 20 impalas et 16 kudus afin d'obtenir 1,1 million de dollars destinés à la conservation des espèces. Il y a actuellement 960 buffles dans les parcs nationaux, 2.000 springboks, 780 oryx et 6400 éléphants.

La Namibie a sollicité l'aide internationale. "Les moyens de subsistance d'une majorité de Namibiens sont menacés, notamment ceux qui dépendent des activités de l'agriculture", avait déclaré en mai la Première ministre, Saara Kuugongelwa-Amadhila.

Paul Louis avec AFP