Au Japon, la cabine téléphonique où l’on vient parler à ses morts
Par Doan Bui
Publié le
Le « téléphone du vent » attire des milliers de personnes qui viennent parfois de très loin pour converser avec leurs défunts. ALEXMCBRIDE
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Reportage Dans le nord-est du pays, à Otsuchi, village décimé par le tsunami en 2011, un homme a installé une cabine téléphonique reliée à nulle part… sauf peut-être à l’au-delà. Un drôle d’endroit devenu un lieu de pèlerinage pour les endeuillés.
Et soudain, elle m’est apparue. La cabine téléphonique : silhouette incongrue dans un jardin paisible et verdoyant. Sur les branches ondoyantes des cerisiers, les bourgeons étaient prêts à éclore, les pruniers en fleur faisaient des taches de feu, toutes roses, et, en contrebas, se dessinait la ligne bleue de la mer.
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Cette mer qui en 2011, lors du tsunami, a englouti 20 000 habitants de la région du Tohoku, décimant la moitié du village d’Otsuchi et plongé les survivants dans le gouffre insondable du deuil.
Les murmures des fantômes de nos aimés
Depuis, ils sont venus, par milliers, et parfois de très loin, se recueillir dans cet étrange lieu, pour y déposer leur chagrin quelques instants. On l’appelle le kaze no denwa ou le « téléphone du vent ». Le…
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