Des scientifiques ont révélé au New York Times, leurs inquiétudes à propos des applications pour mesurer la qualité de notre sommeil. Ils sont persuadés que ces dispositifs peuvent aggraver l’insomnie pour deux raisons : des données parfois inexactes et l’obsession d’un « bon score » qui pourrait entraîner une anxiété inutile.

Des applications pour mieux dormir

Plusieurs applications du suivi du sommeil existent. On peut même trouver un coussin connecté pour améliorer la qualité de nos nuits : Somnox. Elles vous délivrent un score, en fonction de vos mouvements dans la nuit et d’un tas d’autres critères. Pourtant, malgré leur rôle bienveillant et censé améliorer la qualité du sommeil, des scientifiques s’alarment sur leur caractère néfaste pour nos nuits.

Logiquement, les fabricants se sont précipités pour défendre leurs produits. C’est le cas du Dr. Conor Heneghan, expert en sommeil chez Fitbit. Il a affirmé qu’en réalité, assez peu d’utilisateurs souffrent d’anxiété grave pendant le sommeil. Il est convaincu que ces applications, n’ont pas d’effets pervers sur nos nuits et que les utilisateurs s’en accommodent aisément.

L’orthosomnie : la recherche du sommeil parfait

Pourtant, certains spécialistes du sommeil estiment que ces applications peuvent fournir des données inexactes et par conséquent, augmenter les symptômes d’insomnie. Déjà, le fait de se coucher avec son téléphone au lit, est une très mauvaise habitude. Les ondes dégagées par l’appareil peuvent être néfastes pour la qualité du sommeil.

L’anxiété au moment du coucher en serait décuplée. Le fait de vouloir à tout prix obtenir un sommeil parfait, porte un nom : il s’agit de l’orthosomnie. Les spécialistes pensent que certaines personnes adeptes des nouvelles technologies pour tenter de mieux dormir pourraient souffrir de ce symptôme.

Le Dr Kelly Baron, de l’Université de l’Utah, explique que les applications pour améliorer la qualité du sommeil peuvent être utiles, mais elle remarque une tendance, chez ses patients, à se plaindre des scores obtenus. Cette recherche de la perfection du sommeil pourrait les conduire tout droit vers de nouvelles phases d’insomnie répétées.