Pourquoi Trump peut gagner la présidentielle de 2020

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Pourquoi Trump peut gagner la présidentielle de 2020

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Donald Trump annonce mardi sa candidature à la présidentielle de 2020
Donald Trump annonce mardi sa candidature à la présidentielle de 2020
© AFP - Nicholas Kamm

Le président américain va annoncer sa candidature à sa réélection pour 2020 lors d'un meeting en Floride mardi. En difficulté dans les sondages, Donald Trump espère réitérer l'exploit de 2016 et une nouvelle fois prendre tout le monde par surprise... Et il pourrait bien y parvenir.

Comme d'habitude, Donald Trump ne fait pas les choses à moitié. Pour annoncer sa candidature à sa réélection en 2020, il a choisi le Amway Center d'Orlando en Floride, résidence de trois équipes sportives --le Magic (basket), les Solar Bears (hockey) et les Predators (football américain)-- qui peut accueillir 20.000 personnes. Il a choisi la Floride, cet État qu'il a remporté de justesse en 2016 face à Hillary Clinton et qu'il considère un peu comme sa deuxième résidence après New York.

Même si les derniers sondages montrent un très net recul du président américain face aux candidats démocrates potentiels, Trump reste un candidat solide qui pourrait, malgré son tempérament, ses frasques et ses provocations, être réélu

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Trump lève énormément d'argent

Meeting de campagne de Donald Trump à Pensacola en Floride en novembre 2018
Meeting de campagne de Donald Trump à Pensacola en Floride en novembre 2018
© AFP - Nicholas Kamm

Le Comité national du Parti républicain, qui organise la campagne, est une machine impitoyable. Trump lève des fonds pour sa campagne de 2020 depuis début 2017, donc juste après son élection. Habituellement, les présidents qui se présentent à un second mandat attendent les élections de mi-mandat, soit deux ans après leur première élection, pour attaquer leur campagne. Trump a ainsi levé plus d'argent qu'aucun président en exercice ne l'a jamais fait. Et à chaque fois qu'une affaire le discréditant est révélée (par exemple Stormy Daniels ou l'ingérence russe), ses équipes se mobilisent, les levées de fonds reprennent de plus belle et les sympathisants du parti républicain s'entendent dire : "le président est attaqué, nous avons besoin de vous, il a besoin de votre soutien". Ainsi, il a obtenu à ce jour plus de 100 millions de dollars. 

Le Washington Post a révélé que la majorité des dons des particuliers étaient assez petits et se situaient en dessous de 200 dollars. 

Le taux de chômage est au plus bas

Le taux de chômage américain est le plus bas depuis près de 50 ans, une tendance amorcée après la fin de la récession en 2010.  Mais Trump en est-il vraiment l'artisan

Quand le taux de chômage a chuté à 3,7 % en septembre 2018, il s'agissait du taux le plus bas jamais enregistré depuis 1969. Mais depuis janvier dernier, ce taux est remonté à 4%,ce qui dépasse le taux de chômage de 3,8% enregistré en avril 2000 sous Clinton. 

À la fin de ses deux premières années de présidence, le nombre de créations d'emplois avait lui augmenté de 4,9 millions. Après les deux premières années d'administration Obama, les créations d'emploi avaient augmenté de 5,1 millions.

L'économie se porte bien

Les bénéfices des entreprises américaines sont au plus haut depuis que Trump est aux affaires. Le taux actuel d'augmentation des gains pour les entreprises est de 14 points plus haut que le taux enregistré durant toute l'année 2016. 

Trump a signé fin 2017 une loi baissant considérablement les impôts fédéraux sur les sociétés. Il a fait passer le taux d'imposition de 35% à 21%. Il a le soutien de Wall Street, qui mise sur lui à 70% selon un sondage publié en avril dernier.

Les démocrates sont encore en phase de reconstruction

Depuis la défaite d'Hillary Clinton en 2016, le Comité national du parti démocrate peine à se relancer. **Les candidats à la primaire démocrate sont nombreux ( 23 **!) et chacun tente de lever des fonds. Dans leurs levées de fonds, les candidats démocrates les mieux placés sont loin derrière Trump. 

Il est omniprésent sur Facebook, Google, Twitter etc.  

L'équipe Trump est omniprésente sur les réseaux sociaux et sur Internet.

Selon Michelle Ye Hee Lee, journaliste spécialiste politique au Washington Post, "Faire une pub sur Google ou sur Facebook ne coûte pas grand chose, mais bien placer cette publicité sur les réseaux coûte très cher. Et, ça, Trump sait le faire, il en a les moyens."

Quel que soit le ou la démocrate qui s'opposera à lui, il/elle devra construire très rapidement une campagne on line, et des spots de campagne bien placés et bien faits. L'argent ne fait pas tout dans une campagne électorale, mais c'est tout de même une très bonne base. 

Trump a levé plus de 100 millions de dollars à ce jour.

L'enquête sur la Russie a fait pschitt 

Il aura fallu près de deux ans d'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016 et la victoire de Trump, pour un résultat en forme d'échec. Au final, le procureur spécial Robert Mueller a affirmé qu'inculper Donald Trump n'aurait pas été légal, malgré de forts soupçons d'entrave à la justice visant le président américain. Il affirme toutefois :

"Si nous avions eu la conviction que le Président n'avait clairement pas commis de délit, nous l'aurions dit."

Donald Trump a immédiatement réagi :

L'affaire est close ! Merci ! 

Trump était en effet soulagé de refermer ce dossier qui a empoisonné les deux premières années de son mandat. 

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"Rien ne change concernant le rapport Mueller. Il n'y avait pas de preuves suffisantes et dans un tel cas, dans notre pays, la personne est innocente"

Robert Mueller a également indiqué qu'il ne jugeait pas "approprié" de témoigner au Congrès, malgré le souhait des démocrates de l'entendre. Il a renvoyé à son rapport d'enquête "qui parle de lui-même". Le document a été rendu public à la mi-avril, dans une version expurgée de ses données confidentielles. 

Immigration, avortement, protectionnisme : Trump ne fléchira pas

Donald Trump n'est pas un homme qui fléchit ou qui est prêt à changer d'avis. Il va donc poursuivre son discours sur les thématiques qui l'ont fait élire en 2016. "Il a durci sa position sur l'immigration juste avant les élections à mi-mandat de 2018, il va certainement faire la même chose. On peut s'attendre à de nombreuses déclarations sur l'immigration, sur les échanges commerciaux et la défense de l'Amérique", analyse la correspondante de Washington Post à la Maison Blanche Seung Min Kim. 

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